Ces dernières années, le ministère chargé
du Tourisme a voulu lancer une idée, pour le peu que l'on puisse dire,
respectable et prometteuse sur plusieurs plans, à l'endroit des investisseurs
et des promoteurs oeuvrant dans les domaines hôtelier, touristique et balnéaire
notamment. Il s'agissait de la mise à niveau et de la réhabilitation du parc
hôtelier à travers le territoire national.
Les gérants des résidences touristiques,
balnéaires et urbaines qui ont pris part à Aïn-Témouchent à une journée
d'information étaient certes attentifs et intéressés par l'offre de l'autorité
chargée du tourisme, mais affichaient quelque réticence à ce programme et
dénotaient doutes et incertitudes quant à sa faisabilité. Le mieux pour tous
aurait été une prise de décision commune que l'Office du tourisme de
Aïn-Témouchent ou la Chambre de commerce et d'industrie habilités devraient
assumer, une manière de faire valoir leurs propositions et une façon de
démontrer à l'autorité chargée du tourisme que la communauté des promoteurs et
investisseurs est soudée et parle le même langage. Mais à vrai dire, ici et là,
ces derniers ne font presque plus que de la figuration et ceux de bonne foi
pour hisser haut les revendications collectives se sont retrouvés par la suite
seuls et très peu épaulés pour faire aboutir quoi que ce soit.
Présentement, le parc hôtelier de la wilaya
compte 16 établissements non classés et totalisant 2.000 lits environ, dont 60%
détenus par les résidences touristiques et le reste réparti entre 10 hôtels
urbains. La main tendue par le ministère chargé du tourisme n'a pas profité aux
promoteurs de Aïn-Témouchent, dont la faiblesse réside principalement en la
non-cohérence de leurs rangs car, à les entendre parler dans les rencontres, au
lieu d'aborder les problèmes communs qui les intéressent tous, chacun se met à
exposer les siens aux autorités touristiques et à celles de la wilaya.
L'individualité a primé sur la collectivité et tant que cette pensée règne, et
si les choses viennent à bouger, c'est dans la direction de la mésentente
malheureusement.
Pour l'heure, il est à constater qu'au
titre de l'opération portant classement des établissements hôteliers, il a été
enregistré ce qui suit : classement de 4 hôtels en catégorie zéro et un en
catégorie une. Restons à ce niveau et laissons l'opinion s'interroger et
s'exprimer. Le constat n'est pas rassurant et suscite des questionnements de
taille que beaucoup sous-estiment. A l'heure actuelle, les demandes de
classement des deux hôtels Bel-Air sont au niveau du ministère habilité, selon
le rapport-bilan 2008. Aussi, le relais routier «Frères Belaradj», les
résidences touristiques «Syphax» et «Terga» seront classés après la levée des
réserves. Le rapport ne souligne pas le rang de classement de chacun d'eux, une
information qui intéresse les touristes nationaux et étrangers.
Par ailleurs, le classement d'anciennes
résidences touristiques situées au niveau des deux rives du fleuve Tafna tarde
à voir le jour. Le rapport de la wilaya évoque le problème de régularisation de
leur situation. S'agit-il de problèmes liés au foncier, au permis de
construire, à la conformité avec les plans et la règlementation ? L'information
n'a pas abordé ces détails d'importance. La mise à niveau et la réhabilitation
des résidences touristiques et établissements touristiques balnéaires et
urbains est un passage obligé que dictent les impératifs de l'heure dans un
monde où seule la qualité des prestations de service compte pour les touristes.
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Posté Le : 18/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Belhadri Boualem
Source : www.lequotidien-oran.com