Algérie

Aïn-Témouchent: Des efforts, mais...



« Vendre avant de produire» est une expression dite par un oenologue à propos de la production de raisin de cuve ayant fait l'objet de mévente en 2006, pour cause de cépages traditionnellement connus n'intéressant pas les acheteurs d'outre-mer. Et l'autre expression, «gérer bien avant de réaliser», est la réflexion faite par une autorité en tournée à travers la commune de Aïn-Témouchent.

 Dans ce domaine précis, c'est pour la première fois que l'on accorde beaucoup d'importance à l'amélioration urbaine, à l'embellissement des places publiques, des abords des routes et des bretelles. Beaucoup de gens ont applaudi à l'initiative prise par les collectivités.

 Cependant, le gazon, planté en alignement ou en masse, a péri après quelques mois de sa mise en terre. L'opinion locale se demande où réside véritablement le problème ayant généré un tel gâchis. Cette question coule de source, car les chantiers étaient sous les feux de la rampe et étaient le sujet de discussion de tous les jours.

 Le gazon est une plante assez délicate et très exigeante en eau, en soins et en travaux d'entretien. Les collectivités locales n'ont certainement pu prévoir ce qui allait se passer par la suite et n'ont pas mis l'accent là où il fallait et avec l'ensemble des paramètres et des facteurs de la réussite du gazon, qui reste un travail de spécialistes.

 C'est le cas partout où l'on va et dans toutes les villes de la wilaya de Aïn-Témouchent, qui disposent d'espaces verts ayant fait l'objet d'inscription de projets au titre d'opérations planifiées.

 Mais à la longue, l'opinion locale s'aperçoit que tout est tombé à l'eau et des sommes importantes parties en fumée. Les ronds-points, les allées, les bandes vertes séparant les voies dédoublées, les placettes offrent des tableaux désolants suscitant des réactions de différents horizons, qui s'interrogent pour savoir pourquoi on n'est pas capable d'exceller dans ce domaine.

 La question est légitime et doit être prise dans sa globalité et faire l'objet d'une réflexion à même de responsabiliser tous les intervenants en amont ou en aval, car le trésor public ne peut en aucun cas continuer à financer des projets dont la durée de vie est éphémère. Inscrire des aménagements urbains de ce genre suppose que les initiateurs des projets ont pris toutes les précautions pour les réussir dans le temps et dans l'espace. La daïra de Hammam Bouhadjar veut aller doucement mais sûrement pour éviter les erreurs du passé et élaguer les contraintes à l'origine des échecs subis auparavant à l'échelle wilayale. Comme pour les aménagements d'art confiés à des artistes à Aïn-Témouchent, les espaces verts et placettes le seront aussi. Les cahiers des charges doivent responsabiliser en premier l'entreprise spécialiste et du domaine, les collectivités locales et l'autorité en charge du suivi, qui n'est que le maître de l'ouvrage, ou plus précisément l'ordonnateur du projet.

 Dans le cas de la daïra de Hammam Bouhadjar, il est prévu une clause portant formation d'agents d'entretien et de suivi par l'entreprise, et les collectivités locales doivent trouver une formule légale pour les recruter en contractuels ou à plein temps. Déjà le «Petit Vichy», le jardin public aux cascades merveilleuses et aux magnifiques stalactites et stalagmites ruisselantes et scintillantes, devrait faire l'objet d'un avis d'appel d'offres en vue de le concéder à un partenaire qui obéisse aux clauses prescrites dans le cahier des charges. A noter que le «Petit Vichy» est à classer comme patrimoine archéologique et historique qui a vu, durant tout l'été, de nombreux vacanciers venus de toutes les villes d'Algérie et de France pour le visiter.




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