AIN TéMOUCHENT Des couffins de Ramadhan entre de mauvaises mains

Des femmes identifiées comme des personnes aisées ne semblaient aucunement gênées de se disputer, paniers à la main, des plats à emporter.Rien ne semble arrêter les profiteurs de tout bord qui se déchaînent même en ce mois de piété. Et pour cause, le siège des personnes âgées Dar El-Ihsane, situé au chef-lieu de wilaya, qui fait fonction de resto de la Rahma et qui attire, chaque jour depuis le début du Ramadhan, des familles nécessiteuses, des passagers et autres SDF, accueille une autre catégorie de "démunis".
En effet, selon nos informations, des femmes identifiées comme des personnes aisées ne semblaient aucunement gênées de se disputer, paniers à la main, des plats à emporter devant la porte de ce resto qui sert quotidiennement une cinquantaine de repas à table et 70 plats à emporter, fournis grâce aux dons des bienfaiteurs ainsi qu'à la participation financière de la direction de l'action sociale. Par ailleurs, Oured Omar, vice-président de l'APC de Aïn Témouchent, a indiqué sur les ondes de la radio locale que "la responsabilité de l'APC quant aux problèmes ayant surgi lors de l'opération de distribution du couffin de Ramadhan au profit des démunis est dégagée, dans la mesure où il est difficile d'identifier les véritables démunis sur un simple dossier administratif". Il a estimé en outre que la réussite de l'opération est tributaire en premier lieu de la crédibilité et de l'intégrité de ceux qui sont chargés de la mission de distribution, rappelant au passage que cet élan de solidarité qui a concerné plus de 3800 couffins à travers le chef-lieu de wilaya et ses environs s'est déroulé dans de bonnes conditions pour lequel la commune de Aïn Témouchent a consacré une enveloppe de plus de 700 millions de centimes pouvant servir jusqu'à 2200 couffins, et ce, en plus des 1300 couffins de la wilaya et 300 autres couffins grâce à la participation de la DAS. Pour ce responsable, ce fait n'est pas nouveau, puisqu'à chaque opération de ce genre, des problèmes surgissent. "Au début, nous nous sommes basés sur des dossiers administratifs composés d'une fiche familiale, d'une attestation de non-revenu et d'une photocopie de la carte nationale d'identité. Des documents que n'importe qui peut avoir. Aussi, nous avons opté pour la formule des quotas destinés aux délégués de l'APC qui ont désigné leurs propres représentants chargés de la distribution des couffins. Il y a ceux qui assument convenablement leur mission, alors que d'autres préfèrent qu'elles prennent une autre destination", fera-t-il remarquer.
M. L
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