Algérie

Aïn Témouchent : Des barrages pour sécuriser les plages



Parti pour couvrir une opération coup de poing de la gendarmerie, nous avons été amenés à connaître le dispositif mis en place par le darak dans sa lutte contre la criminalité et pour la sécurisation des sites balnéaires. C'était le jeudi après midi. A l'arrivée à Terga, la fréquentation est juste moyenne. Depuis « la maladie de la mer », comme nous le dit le chef de la brigade, il y a eu un fléchissement du nombre des estivants. C'est le même constat à Mordjane et Nedjma, deux plages voisines où également des cas de syndrome respiratoire aigu avaient été enregistrés le vendredi précédent. En ces zones balnéaires essentiellement fréquentées par des familles, l'on nous assure également qu'aucune agression n'a été enregistrée. A cet égard, l'on indique que les jeunes venant en petits groupes à motos de Sidi Bel Abbes et qui semaient la panique, ont majoritairement été interdits de plage. Désinhibés parce que loin de leurs lieux de résidence, et sous l'influence d'une consommation excessive d'alcool ramené dans leurs bagages, ils se livraient à des actes de violence et à l'indécence.C'est un barrage fixe implanté à Chentouf à une cinquantaine de kilomètres en amont, sur la route principale venant de Sidi Bel Abbes qui les dissuade. Beaucoup arrivant sans casque ou sans papiers justifiant la propriété de leurs cycles, rebroussent chemin. A l'entrée de la plage de Terga, un autre barrage filtre les motocyclistes en infraction. Les bouteilles d'alcool sont saisies. Les automobilistes eux aussi, ne sont pas exempts de contrôle. Des exceptions sont faites pour de petites quantités à des consommateurs présentant des garanties de bonne conduite et d'une consommation dans la discrétion, explique-t-on. De la sorte, les barrages constituent la première ceinture de sécurisation. D'un autre côté bon nombre de citoyens se font un devoir d'alerter les gendarmes sur des comportements suspects ou sur des faits condamnables observés sur leur trajet.Opérations coup-de-poingLes barrages fixes, au nombre de 9 sur des points stratégiques à travers la wilaya sont devenus en outre le lieu d'un travail de proximité, les gendarmes n'hésitant pas à faire causette avec les automobilistes pour glaner du renseignement, ce qui a permis de prévenir ou de mettre fin à des actes délictueux. Sur les plages ouvertes à la baignade, 600 gendarmes renforcés par 400 gardes communaux en 17 brigades permanentes. Le clash devenu emblématique des gendarmes n'est pas de mise. Au bord de l'eau, la tenue est plus cool, le short est de rigueur. Les week-ends, le rush sur les plages est tel qu'un renfort leur est adjoint par le biais de patrouilles de sections de sécurité et d'intervention. Elles, par contre, sont en tenue martial, parce qu'elles opèrent des opérations coup de poing et qu'il faut faire de la présence. Nous les découvrons à l''uvre à Sassel et Sbiat comme dans les forêts environnantes loin des brigades fixes. En effet, certaines familles et couples s'isolent imprudemment derrière des fourrés ou dans des bois, ce qui les expose parfois à des agressions. Les sections de sécurité, elles, s'engouffrent par les chemins écartés et dans les bois. On explique que par le fait de la simple présence, c'est de la prévention que l'on fait parce que cette présence est dissuasive.


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