Algérie

Aïn Témouchent: D'importantes superficies de céréales fauchées



Des spéculateurs en relation avec des réseaux oeuvrant dans les transactions commerciales du foin, fourrage et orge sillonnent les zones réputées céréalières de la wilaya d'Aïn Témouchent et effectuent des prospections en vue de localiser des champs dans l'espoir d'en acheter la récolte. Ces derniers, dérangés quelque part par les dernières mesures que veut prendre le gouvernement en matière de réajustement des prix des orges et des blés, emploient tous les moyens pour persuader les fellahs de laisser les orges arriver à maturation en proposant des prix d'achat de la récolte, allant de 3.000 à 3.200 DA le quintal. Certains vont jusqu'à donner des avances aux céréaliers, une manière de les mettre en assurance et une façon d'être tranquillisés de leur côté. Le fauchage des orges a débuté très tôt cette année et les raisons évoquées tiennent debout car, pour reprendre des propos d'éleveurs locaux, l'Etat n'a rien fait pour venir en aide aux éleveurs qui ont vendu leur cheptel à perte. L'aliment de bétail est introuvable, même à prix élevés, affirment d'autres. Les premiers à avoir entamé l'opération de fauchage des orges pour en faire du fourrage sont les fellahs de la plaine de la M'leta, de Hammam Bou-Hadjar et ceux des plaines environnantes. A vrai dire les superficies fauchées se comptent par centaines d'hectares, au moment où nous rédigeons cet article. Les raisons évoquées sont multiples et en fin de compte la décision revient au fellah. Mais quand le problème prend une telle ampleur et touche de vastes régions, cela ne peut laisser l'observateur indifférent car l'on se trouve devant une situation phénoménale aux conséquences fâcheuses sur le plan économique. De cette manière, les statistiques prévisionnelles que l'autorité agricole donne sont faussées et seul un travail sérieux, entrepris par la suite, est en mesure de rectifier les chiffres et situer l'importance des superficies fauchées comme fourrage. Une grande réflexion est à mener en direction de la problématique de l'aliment pour bétail. Et l'on se demande alors, pourquoi le cheptel algérien est en régression. Un souci majeur qui interpelle l'ensemble des opérateurs et des décideurs pour oeuvrer en collaboration afin de s'entendre sur l'action à entreprendre et la politique à suivre afin de sauver ce qui peut encore l'être.


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