Aïn Témouchent Commerce informel: quelle solution?

Les espaces libres attenant à la gare intermodale procuraient de l'emploi au commerce informel. Un peu plus de 70 revendeurs, toutes activités commerciales confondues, étalaient, à longueur d'année, leurs marchandises sur l'esplanade. Leur manière d'exposer attirait les passants notamment les femmes qui trouvaient tout ce dont elles avaient besoin. Le côté informel de la chose vient du fait que ces commerçants ne possédaient pas de papiers, en bonne et due forme, mais disposaient d'autorisations de stationnement et d'occupation temporaire de l'espace, renouvelables depuis 1999. Ces documents étaient fournis par les responsables locaux, croit-on savoir. A noter que ces espaces libres étaient cédés à un adjudicataire qui rentabilisait bien les lieux. Mais après l'incident qui s'est déroulé sur la passerelle, un accès incontournable pour aller au souk, tous ces revendeurs ont été invités à quitter les lieux. Les responsables locaux ont décidé, alors, d'aménager une aire attenant au marché couvert de Sidi Saïd. Cette partie de la ville connaît, déjà, des encombrements pour la circulation notamment aux heures de pointe où il était quasiment impossible de garer son véhicule. Les risques d'accidents existent malgré la présence de policiers qui assurent la circulation. La volonté de trouver une solution définitive et équitable pour tous est souhaitée et oeuvrer dans ce sens n'est point l'affaire d'une seule partie. Les revendeurs, actuellement livrés à eux-mêmes et au chômage doivent contribuer au règlement par des initiatives. Pour l'heure, ils désirent retourner à l'esplanade, un espace libre convenable et gérable mais qui n'est devenu fréquentable que pour ceux disposant d'un fonds de commerce avéré. Aïn Témouchent-ville a pris vite de l'ampleur, et l'on s'aperçoit, aujourd'hui, qu'elle a besoin d'un parc d'attraction pour les familles, d'aires de stationnement pour les véhicules et d'espaces libres pour gérer des catastrophes comme les séismes. Les concepteurs de POS doivent y songer car l'occupation du sol veut dire aussi agencement et implantation de structures dont ont besoin les citoyens dans leur vécu quotidien.