Aïn Témouchent.. Clôture du 11e festival du théâtre de marionnettes

Le 11e festival national du théâtre de marionnettes a été clôturé jeudi, à la maison de culture d'Aïn Témouchent, après cinq jours de représentations des troupes spécialisées dans ce genre théâtral. La salle de spectacles de la maison de culture d'Aïn Témouchent a drainé une grande foule composée notamment d'enfants durant tout le festival. Les petits spectateurs ont notamment apprécié le spectacle «Kiki», du dramaturge El-Aïd Djelloul, traitant, en 50 minutes, l'importance de préserver la nature. «Le message adressé aux enfants vise à ancrer en eux la culture environnementale», a indiqué, à l'APS, le metteur en scène du spectacle, Habib Medjahri. «Cette ?uvre a été produite en 2019 par le théâtre régional de Saïda pour le festival d'Aïn Témouchent, qui représente la 10e étape de ce festival dans ce périple culturel», a-t-il fait savoir.Le critique de théâtre, Mohamed Kali a déclaré, que le théâtre de marionnettes a réussi, grâce au festival national qui a lieu à Aïn Témouchent, à réaliser une évolution et de nombreux acquis permettant de passer du théâtre d'animation, qui dépend de la musique et du jeu des comédiens sur la scène, à un véritable théâtre de marionnettes. M. Kali a déploré la rupture du festival, durant les deux dernières années, pour des raisons financières, appelant à donner davantage d'intérêt de ce genre culturel, «considéré comme un art pédagogique, qui a son propre public, les jeunes, qui représentent la génération de demain». De son côté, l'artiste Saïd Missoum a estimé qu'il est temps d'ouvrir le débat sur l'avenir du théâtre de marionnettes, de rechercher les mécanismes de sa préservation et de focaliser sur la formation. «Cette édition du festival a eu un grand succès eu égard à l'affluence record d'un public, qui a suivi avec intérêt l'ensemble des spectacles présentés cinq jours durant, avec la participation de 10 troupes spécialisées dans ce genre théâtral de 7 wilayas», a affirmé le commissaire du festival, Ali Bouchikhi.