Aïn Témouchent «Besma,» une star naissante pour le 4ème art

Se déplacer en famille pour voir une piècethéâtrale est un fait révélateur et un signe fort très encourageant pour lesartistes qui paraissaient réconfortés et émus. «Le chiffre perdu» est uneoeuvre qui relate une tragédie et dont les acteurs sont des jeunes talents,universitaires notamment composant la troupe «Besma» de Hammam Bou-Hadjar. Lesséquences de la pièce théâtrale son émouvantes jouées dans un décor fantastiquemettant en symbiose, d'une manière extraordinaire, le geste, la parole, lamusique et l'esthétique corporel et vestimentaire. Les trois acteurs sontvictimes de bavures d'un système et d'injustice à outrances de telle sortequ'ils ne sont pas en mesure de savoir pourquoi sont-ils détenus ? Par qui ? Etpour quels griefs ? Politique ? Délit d'opinion ? Ou autres ? Cette tragédietelle qu'elle est développée ne s'inscrit pas dans le temps et dans l'espace.Et cela suppose que beaucoup à travers le monde qui ont vécu des séquencessimilaires peuvent se l'approprier et cadre bien avec leur propre histoirequant à ce qu'ils ont enduré comme peine et souffrance. Le geôlier qui reçutdes ordres de ses supérieurs eut conditionné leur liberté par la réponse à laquestion suivante: combien le cheval dispose-t-il de dents ? Cette questiondivise l'opinion des trois détenus et chacun chercha une issue pour sortir duguetho mortel. Le premier sans savoir pourquoi il est dans le gîte, voulait serendre et se plier au destin de la main forte qui était assise sur une sorte detrône. Il fut exécuté avant de terminer sa réponse à la question. Le secondvoulant certainement gagner du temps jouait l'hypocrite et le menteur mais cesdeux vices n'ont pu le sauver d'une telle peine et s'est vu exécuté à son tour,quant au troisième qui jouait le rôle de l'acteur principal avait pris uneposition diamétralement opposée aux deux premiers et tenait tête au geôlier quia décidé de le garder vivant mais en tôle durant le restant de sa vie. Lestrois n'avaient pas répondu à la question mais avaient des sorts différents enfonction de leurs positions qu'ils ont affichées à l'endroit de la main fortec'est-à-dire le système. Mais vaut mieux mourir en luttant que de crever enrenégat, disait l'acteur principal. La troupe «Besma» vient de signer sonentrée dans le champ du 4ème art. Son entrée est significative et lui vautmérite et encouragement. Elle nécessite aide et assistance et les talentsqu'elle renferme disposent une volonté caractéristique avérée. Nous invitonsles responsables de la télévision à faire un geste attentif à l'égard de«Besma». Et le mois du Ramadan est l'occasion pour la faire connaître du grandpublic.