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Aïn Témouchent : Algérie Télécoms ne rentabilise pas ses équipements



Il est désormais un constat établi qui fait dire à la clientèle d’Algérie Télécoms que celle-ci semble peu soucieuse de rentabiliser ses investissements et qu’en conséquence, elle perd de vue qu’elle est une entreprise à vocation commerciale.

En effet, maints exemples à Aïn Témouchent témoignent de cette critique. Le premier est suggéré par des internautes de Chabat El Laham, qui nous ont alerté sur leur « abandon » par A.T. A cet égard, ils indiquent que les cybercafés de leur ville ont fermé à cause des coûts et de la non fiabilité de l’Internet par le biais du 15/15. C’est jusqu’à la maison de jeunes qui a du fermer le sien. Elle, qui rendait un précieux service, en particulier aux nombreux lycéens et collégiens en mal de documentations disponibles sur le net. Pourtant, l’équipement nécessaire pour octroyer des lignes ADSL à la clientèle est installé au niveau du central téléphonique de la ville. Il existe même au niveau de deux autres localités, Aïn El Arba et Sidi Ben Adda, et cela depuis un trimestre. « Qu’attend alors A.T pour le mettre en service au grand bonheur des internautes, obligés de se déplacer dans les quelques villes où l’ADSL existe ? Qu’attend-elle surtout pour rentabiliser ses équipements ? Une rentabilité financière qui ne va pas d’ailleurs sans une rentabilité culturelle ? », interroge un enseignant. Par ailleurs, et sur un autre plan, l’opération WLL lancée à grand renfort d’un tapage médiatique, a tourné court pour ce qui est du volet Internet. En effet, bien des clients attirés par le côté pratique du téléphone sans fil n’ont pu obtenir une ligne ADSL parce que la publicité faite autour n’avait pas précisé que le nombre de ligne ADSL était très limité sur ce mode de téléphonie.

Désenchantement
Ainsi, les clients voulant remettre les appareils qui leur avaient été « gracieusement offerts » et résilier leur contrat, se sont vu signifier l’obligation de payer l’abonnement d’une année. Du coup, la mort dans l’âme, certains ont gardé les appareils pour payer bimestriellement l’abonnement et résilier le contrat à la fin de l’année. C’est encore une fois un mauvais coup pour l’opération, puisque d’une part les lignes accordées ne sont pas utilisées et les appareils également pendant que les ACTEL n’avaient pas d’appareils WLL à accorder à la clientèle qui se présentait à leurs guichets. Enfin, sa filiale Mobilis est en train de perdre des clients en ne s’alignant pas sur son principal concurrent pour ce qui est de l’allègement des procédures de régularisation des numéros non déclarés. En effet, chez Djezzy, il n’est réclamé que le minimum pour identifier le client, soit la photocopie de sa carte d’identité nationale, alors qu’à Mobilis, on l’oblige à subir la chaîne à la mairie pour légaliser une déclaration sur l’honneur qui, en définitive, ne peut constituer une garantie pour assurer que la puce n’est pas volée. « Qui viendrait déclarer une puce volée, une bricole coûtant 200DA ? », expliquent des clients désappointés par tant de bureaucratie.


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