Le chiffre des huit millions d'estivants qui sont attirés par le littoral témouchentois risque d'être dépassé durant ce mois d'août, si l'on se fie aux prévisions de la Protection civile. Un afflux justifié par les grandes chaleurs qui sévissent sur la région, mais aussi par le mois de jeûne qui a freiné quelque peu cet enthousiasme et cette envie d'aller se rafraîchir au bord de la mer.En effet, d'après le lieutenant Mourad Bekkar, chef du bureau des risques majeurs à la direction de la Protection civile, les 19 plages autorisées à la baignade dans la wilaya ont drainé 2 223 750 estivants depuis le 1er juin, date de l'ouverture officielle de la saison estivale, et ce, jusqu'au 11 août, alors que pour la seule journée du 11 août, 92 300 estivants ont fréquenté les 19 plages autorisées à la baignade. La plage de Sidi-Boucif a été interdite à la baignade pour une raison liée à la pollution.
D'ailleurs, dès le second jour de l'Aïd el-Fitr, les parkings de ces plages affichaient complet. La moitié des estivants sont issus des régions du Sud qui ont fui la fournaise en plein mois de Ramadhan. Les émigrés leur ont emboîté le pas au tout début de cette semaine. Les Sudistes et bien d'autres estivants des régions de l'intérieur du pays, face au déficit des structures d'accueil, se sont tournés vers le séjour chez l'habitant. Rappelons que la wilaya de Aïn Témouchent ne dispose que de 2 913 lits. Une situation qui a été aggravée par la fermeture de quatre hôtels d'une capacité de 298 lits et l'abandon de plusieurs camps de toile familiaux. L'hébergeur privé, qui espère que la situation perdure, s'en frotte les mains à chaque ouverture de la saison estivale.
La nuitée est proposée entre 8 000 DA et 12 000 DA, selon les conditions d'accueil et de séjour (nombre de pièces, qualité, emplacement et équipement du logement). Dans une tentative de réglementer cette formule dite "séjour chez l'habitant", une circulaire interministérielle a vu le jour tout récemment, au même titre qu'une commission de wilaya dans chaque daïra pour son exécution. Mais son application ne semble pas connaître un franc succès en raison des appréhensions, des craintes et surtout par manque de confiance des propriétaires, préférant ainsi négocier loin des démêlés et autres contraintes de l'administration, en dépit des actions de sensibilisation menées par la Direction du tourisme.
Les familles du Sud, notamment les habituées de la wilaya côtière de Aïn Témouchent, préfèrent louer des appartements à Hammam Bou-Hadjar, histoire de profiter du tourisme balnéaire et des vertus des eaux thermales. Cet intérêt est à mettre à l'actif des locataires privés, qui ont su attirer de plus en plus de familles de l'intérieur du pays par leur hospitalité bien connue. Avec un hôtel de 60 lits, un ensemble de 54 bungalows pour un total de 156 lits, un restaurant et un snack totalisant 604 couverts, les capacités du complexe thermal sont loin de répondre au flux des curistes. D'autres estivants préfèrent jeter leur dévolu sur des villes plus proches des plages, à l'image d'El-Amria, d'El-Malah, de Chaâbet El-Leham, de Hassi El-Ghella ou de Sidi Ben-Adda.
M. L
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Posté Le : 21/08/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Laradj
Source : www.liberte-algerie.com