Algérie

AIn TEmouchent Douar Zouaïna ou le calvaire au quotidien



AIn TEmouchent                                    Douar Zouaïna ou le calvaire au quotidien
Le constat de dégradation des conditions de vie des populations en milieu rural a amené les pouvoirs publics à mettre en 'uvre une stratégie de développement visant la revitalisation des espaces ruraux, la résorption de la pauvreté et la stabilisation des revenus des populations par la promotion d'infrastructures et d'équipements socio-économiques et culturels, ainsi que le développement de l'emploi dans ces zones. Ainsi, la mise en place de projets de proximité de développement rural (Ppdr) est l'instrument de base pour l'implication directe des populations au processus de développement, notamment dans les zones marginalisées par les politiques de développement antérieures.
Le Ppdr porte sur la réalisation d'ouvrages à usage collectif (routes, électrification rurale, AEP, infrastructures scolaires et sanitaires) financés sur les ressources publiques. Or, certaines zones rurales attendent toujours cette mise en 'uvre qui tarde à se manifester, et ce, à l'image du douar Zouaïna ou El-Khédaïmia situé à quatre kilomètres environ de Aïn El-Arba, commune mère et chef-lieu de daïra.
Cette contrée de l'Algérie profonde est dépourvue du minimum d'infrastructures permettant à ses habitants, des fellahs pour la plupart, une vie décente. En effet, en sa qualité de premier responsable du douar, Bouhadjar Bouzouina n'a pas caché que ce bourg, qui compte cinq chouhada, est totalement délaissé puisqu'il n'intéresse plus aucune autorité, soucieuse beaucoup plus des problèmes des zones urbaines. Selon notre interlocuteur, en plus d'une piste dégradée sur une distance de 1,6 km qui attend toujours d'être revêtue en bitume, le douar est dépourvu de réseaux d'AEP et d'assainissement ainsi que de l'éclairage public. Ainsi, en 2012, la population continue toujours à utiliser des fosses septiques avec toutes les conséquences que cela suppose en termes de santé publique. Pour s'approvisionner en eau potable, les habitants sont obligés de se déplacer jusqu'à la source dite Sekouma, située à 6 km du douar. Aussi, certaines habitations qui datent de l'époque coloniale et qui sont dans un état de délabrement lamentable nécessitent des travaux urgents. 'Une commission de la daïra ainsi que le P/APC se sont déplacés sur les lieux pour s'enquérir sur notre situation mais il semblerait que les choses n'évoluent pas dans le bon sens. Nos enfants sont obligés de parcourir quotidiennement cette distance à pied faute de transport scolaire qui reste tributaire du revêtement de la piste', nous fera savoir notre interlocuteur.
M. L


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