Algérie

AIN TEMOUCHENT Les armateurs crient à l'injustice


AIN TEMOUCHENT                                    Les armateurs crient à l'injustice
Il semblerait que les dernières mesures incitatives décidées en faveur des armateurs et autres professionnels de la pêche n'ont pas fait que des heureux. Et les nombreux armateurs des deux ports de pêche de Béni-Saf et de Bouzedjar, qui se sont réunis dernièrement au niveau du siège de l'UGCAA, autour du président de la Chambre de la pêche de la wilaya d'Aïn Témouchent pour exprimer leur frustration, dans la mesure où certains d'entre eux, qui continuent d'honorer leurs engagements vis-à-vis de la banque, ont été exclus de facto.
Selon ces derniers, le problème ne concerne pas uniquement Aïn Témouchent mais également les 14 wilayas du littoral. En effet, l'Etat vient de prendre des mesures, à la faveur de la dernière Tripartite, pour encourager les investisseurs des PME-PMI dans le cadre de la relance économique, notamment ceux qui ont contracté des prêts auprès des banques, dont ceux du secteur de la pêche.
Ainsi, en plus de la décision de surseoir à toute poursuite judiciaire contre ces investisseurs qui n'ont pas honoré leurs engagements vis-à-vis de la banque, ils bénéficieront d'un rééchelonnement de leurs dettes sur 10 ans, d'un différé de trois années alors que les intérêts intercalaires ainsi que les 50% des agios seront pris en charge par le Trésor public.
Or, seuls les dossiers qui ont fait l'objet d'un premier rééchelonnement entre le 1er février et le 30 avril 2011 seront traités avec ces nouvelles conditionnalités. Une information qui a été confirmée par Kadi Hanifi, DG du groupe régional d'exploitation de la BADR d'Aïn Témouchent. 'Alors pourquoi cette ségrégation ' Devra-t-on être de mauvais payeurs pour pouvoir bénéficier de ces avantages '' s'interroge l'un des armateurs.
De son côté, Mankouri Djillali, président de la Chambre de la pêche et des ressources halieutiques, nous précisera que pour pouvoir bénéficier du premier rééchelonnement, les armateurs ont été obligés d'hypothéquer leurs bateaux de pêche, de contracter une assurance tous risques, d'assainir leur situation fiscale et parafiscale, de signer une convention avec la banque et de remettre les billets d'ordre.
'Ce sont des conditions drastiques auxquelles ils furent contraints. À défaut, la machine judiciaire sera mise en branle. Mais le fait de signer la convention, le contractant du prêt n'aura plus d'impayés et donc ne pourra bénéficier des nouvelles dispositions.
C'est une injustice que les pouvoirs publics devront réparer dans l'intérêt du secteur', fera remarquer M. Mankouri. Face à cette situation, les armateurs interpellent le ministre de la Pêche pour une intervention rapide auprès de la BADR : 'Nous avons réussi à préserver et assurer les postes d'emploi. On veut sauver l'outil de production. L'emploi et la production sont assurés à 95% par les bateaux de la nouvelle flotte qu'on veut envoyer à la casse.'
Pour le DG du GRE de la BADR d'Aïn Témouchent, si la Tripartite a balisé ces mesures par une date butoir, il n'en demeure pas moins que pour les dossiers antérieurs au 1er février, il y a de fortes chances pour que ceux-ci fassent l'objet d'un traitement ultérieur. 'Leur cas est au stade de la réflexion", se contentera-t-il de déclarer.
M. LARADJ
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)