Les eaux épurées des stations de lagunage sont inutilement rejetées dans l’oued.
Alors que les journées de l’eau se tiennent chaque année avec leurs lots de recommandations et que des cellules de réflexion avaient été installées pour hisser l’agriculture au-dessus de la contrainte hydrique et que l’irrigation à Témouchent est insignifiante, les eaux épurées des stations de lagunage sont inutilement rejetées dans l’oued.
Ainsi, on apprend, auprès de l’Office national de l’assainissement (ONA), que six stations de lagunage déversent 80.000 m3 d’eau par trimestre, soit de quoi irriguer l’équivalent de 500 ha!
Or, sur un autre plan, sachant qu’un hectare irrigué emploie deux à trois personnes, on imagine non sans mal le déficit que cela entraîne tant en matière d’emploi que d’exode rural.
À cet égard, en mars 2002, lors d’une rencontre portant sur l’irrigation, un spécialiste avait indiqué qu’à travers l’ouest du pays, du fait de la sécheresse enregistrée entre 1975 et 1995, les superficies irriguées avaient régressé de 80.000 à 50.000 ha, ce qui avait entraîné la perte de 60.000 emplois!
L’irrigation à la traîne
À Témouchent, une fois les stations de lagunage achevées, les agriculteurs ont exprimé leur intérêt d’utiliser leurs eaux épurées, des eaux qui ne peuvent être utilisées qu’au profit de l’arboriculture et non des maraîchages.
Des idées avaient été développées au moment où des programmes de développement de l’arboriculture fruitière étaient en cours et que des Projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI) étaient à l’étude.
Ces PPDRI relèvent de plusieurs secteurs dont les actions sont coordonnées et suivies par la Conservation des forêts. Ils lient, par le biais d’un contrat de performance, les populations rurales avec l’administration autour de thèmes dits fédérateurs parce qu’ils sont arrêtés par négociation.
Or, si nombre de PPDRI ont vu le jour, rien en ce qui concerne l’irrigation n’a été engagé.
La question se pose alors de savoir ce qu’il en sera des eaux usées qui seront épurées en quantités bien plus considérables par les stations d’épuration de Témouchent et de Bouzedjar, des STEP dont la livraison est prévue fin 2012?
Mohamed Kali
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Posté Le : 13/06/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Mohamed Kali
Source : El Watan.com du mercredi 13 juin 2012