Aïn Témouchent

Le changement politique, même s'il a été abordé d'une façon implicite, a été au c'ur des débats lors des travaux du 3e colloque national sur les gloires de la pensée soufie qui se sont déroulés à la bibliothèque Malek- Benabi de Aïn Témouchent, les 5 et 6 juin, en présence de nombreux cheikhs de zaouïas, des universitaires et étudiants issus de plusieurs wilayas du pays ainsi que la présidente de la Ligue des honorables El-Bouazzaouiyine, l'unique représentante du Maroc.
Placée sous le thème 'Le rôle des zaouïas dans la préservation de l'identité nationale', cette rencontre qui a été organisée par le secteur de la culture en coordination avec la zaouïa de Sidi Bouazza, et qui entre dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, a vu la présentation de plusieurs communications ayant traité ce sujet sous toutes ses facettes.
Ainsi, lors de son intervention à l'ouverture de cette manifestation cultuelle, Tewfik Loucif, directeur des affaires religieuses et des wakfs de Aïn Témouchent, a abordé, avec une certaine insinuation, la question de l'heure relative au changement politique auquel aspire le peuple algérien. 'Il y a un changement brutal et violent et il y a un changement calme et significatif. L'approche soufie est la meilleure façon de parvenir à un changement significatif et constructif basé sur le changement consensuel et partenarial sachant que le réservoir soufi rassemble toutes les catégories sociales avec tout ce que cela suppose comme idéologies intellectuelles, politiques, économiques et sociales et même doctrinales', a estimé M. Loucif tout en précisant : 'Ce qui contredit l'idée de l'exclusion et la culture de l'hostilité.' Le conférencier a saisi cette occasion pour lancer un appel pour une redynamisation des véritables principes soufis basés sur des règles d'amour, du sacrifice et d'altruisme.
Car, selon lui, la méthode soufie constitue une voie de réforme pacifique et significative, et ce, à l'inverse des autres voies. 'Ce qui constitue une valeur ajoutée à même de répondre aux besoins de la société', a-t-il ajouté. De son côté, Mme Aïcha El- Bouazzaoui, professeur de philosophie et présidente de la Ligue marocaine des honorables El-Bouazzaouiyine, a abordé le thème relatif au prolongement maghrébin de la zaouïa El-Bouazzaouiya, et ce, en dépit des différences doctrinaires qui existent dans les pays du Maghreb arabe.
M. L