Algérie

Aïn Témouchent



L?hypothétique gestion des stations d?épuration Tout un chacun s?interroge sur les raisons de la cherté des fruits et légumes à Aïn Témouchent alors qu?il s?agit d?une wilaya toute vouée à l?agriculture. En effet, sur une superficie totale de 242 993 ha, elle dispose de 237 689 ha de superficie agricole totale dont 180 184 ha de superficie agricole utile (SAU). Mais le paradoxe n?est en fait qu?apparence dans la mesure où seulement 2 444 ha sont irrigués, soit 1,35% de la SAU ! C?est que la région étant à climat semi-aride, l?eau y est rare. Ainsi, les ceintures vertes des agglomérations sont les grandes cultures, les maraîchages occupant une portion congrue. Cependant, pour d?aucuns, selon ce qui a été dit et répété, il n?y aurait qu?à exploiter les énormes quantités d?eaux usées des villes après leur épuration au profit de l?agriculture. Pour les hydrauliciens, commettre cette suggestion c?est oublier ce qu?il en est de l?exploitation des sept petits barrages et retenues collinaires existants. En effet, mis par la wilaya à la disposition de la Chambre d?agriculture, celle-ci n?a pas réussi à organiser les agriculteurs utilisateurs en groupements d?intérêts de façon à assurer la prise en charge des plans d?eau en vue d?une bonne exploitation. Par ailleurs, il y a lieu de savoir que deux stations d?épuration datant de l?époque coloniale ont été réhabilitées, l?une au niveau du chef-lieu de wilaya et l?autre à Hammam Bou Hadjar. Or, les deux communes bénéficiaires ont été incapables de les maintenir en marche ou, à défaut, de s?entendre avec l?ONA, une entreprise spécialisée dans l?assainissement, pour s?en occuper à leur place. Outre ces deux anciennes stations réhabilitées, l?Etat a investi en matière d?assainissement un montant de 526 712 512 DA entre 2000 et 2004, selon le bilan des dépenses arrêté par la DHW. C?est que les maladies à transmission hydrique n?ont pas épargné une région où le retard en matière d?assainissement était considérable et où l?éradication de l?habitat précaire n?a commencé que ces dernières années. cinq stations de lagunage à réaliser Ainsi, les grands aménagements se sont traduits en milieu urbain par la réalisation de collecteurs et l?extension de rejets de dix chefs-lieux de communes et de deux agglomérations secondaires. En milieu rural, il y a eu l?aménagement des oueds, ce qui a en outre permis de lutter contre les inondations des cités urbaines, des terres agricoles et des routes. En plus de ces travaux d?aménagement, il y a eu la réalisation de la station de lagunage de Emir Abdelkader et le lancement de celle de Sidi Safi. En projet, il est prévu la réalisation de cinq stations de lagunage. Si celle de Aïn El Arba a vu ses travaux débuter, la publication de l?appel d?offres est pour bientôt concernant celles de Hassi El Ghella, d?El Maleh et d?El Amria. Quant à celle de Aïn Tolba, elle est en souffrance du fait de l?indisponibilité du terrain d?assiette. Mais au bout du compte, tous ces équipements risquent de ne pas être rentabilisés au profit de l?usage agricole tant pour ce qui est de leurs eaux que de leurs boues, ces dernières pouvant trouver facilement preneurs du fait que la fumure naturelle est revenue à la mode et qu?elle s?achète auprès des éleveurs. C?est dire en définitive pourquoi l?actuel grand argentier de l?Etat a refusé de libérer des crédits pour la réalisation d?une nouvelle station d?épuration pour Aïn Témouchent, comme au profit d?autres villes du pays, au motif qu?une fois réalisées, leur gestion allait demeurer hypothétique.


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