Aïn Témouchent
70% des lignes de transport sont exploitées Selon le plan de transport réalisé à la demande de la direction de ce secteur d?activité, le déplacement de la population à travers la wilaya se caractérise par son irrégularité. C?est ce qui fait la difficulté de sa maîtrise avec des allers-retours s?effectuant à une fréquence sans régularité aucune. Cette particularité tient au caractère rural de la région avec pas moins de 600 douars ayant une moyenne de 672 habitants, lesquelles localités sont situées dans un rayon de 6 km de leurs chefs-lieux de communes. L?évaluation de la demande laisse apparaître que la population qui se déplace, celle composée des plus de 12 ans, constitue 76% de la population totale. Elle représente 270 274 habitants sur une population estimée à 355 399 dont 107 120 actifs et 89 792 occupés. Si l?on soustrait les 30 345 personnes qui se déplacent par leurs propres moyens ou par le biais du transport de personnel, la demande réelle concerne 239 929 habitants. Face à cette demande, la DTW a mis en place 99 lignes dont 27 nationales, 44 locales, 17 rurales et 11 urbaines. Un ratio contredit par la réalité du terrrain Cependant, pour des raisons tenant à leur rentabilité, 70% seulement de ces lignes sont exploitées. Ainsi, il existe 462 véhicules divers offrant 12 347 sièges et 805 taxis disposant d?une capacité de 3 220 places, soit une moyenne d?un siège pour 23 habitants. Ce ratio, à priori satisfaisant, est contredit par la réalité du terrain en raison des pannes fréquentes dues à la vétusté du parc, la non-maîtrise du taux d?immobilisation et l?absence d?infrastructures d?accueil, la wilaya ne possédant que trois gares routières et 39 aires de stationnement ne répondant pas aux normes introduites par le décret du 20 décembre 2004 relatif à la réalisation et la gestion des gares routières. A cet égard, Sogral, la société qui gère la gare routière du chef-lieu de wilaya, se prévalant entre autres des dispositions de ce décret, a eu récemment maille à partir avec le syndicat des transporteurs. Par ailleurs, ce qui obère le plus certainement le plan de transport, c?est l?inexistence d?entreprises de transport détentrices d?un parc important, la situation actuelle étant limitée à l?équation ??un opérateur pour un véhicule??. De la sorte, les pouvoirs publics sont confrontés à une multitude d?interlocuteurs avec, pour corollaire, une course effrénée au profit et une difficulté de programmation avec, au bout, la négligence du service public. Concernant le transport scolaire assuré sur une subvention de la wilaya, il concerne 8 786 écoliers pour l?année scolaire 2004/2005. Mobilisant 244 véhicules pour un coût arrêté à 33 410 144 DA, ce service souffre de la non-implication des communes dans sa gestion pour une meilleure maîtrise. Le transport de marchandises aurait enregistré 10% d?augmentation dans ses moyens malgré la concurrence des clandestins. Pour sa part, le transport ferroviaire a enregistré une baisse du fait de la concurrence d?un transport routier plus fiable. Enfin, en terme de sécurité routière, la wilaya de Aïn Témouchent possède le triste privilège d?être classée en quatrième position, après Tizi-Ouzou, Oran et Alger, pour la dangerosité de ses routes. En 2004, il y a eu 691 accidents ayant fait 42 morts et 1 068 blessés.
Posté Le : 22/03/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kali M.
Source : www.elwatan.com