Algérie

Aïn Témouchent



Aïn Témouchent
Les artisans venus du Sud et des wilayas de l'intérieur sont déçus des conditions de commercialisation de leurs produits qui leur sont offertes sur le littoral. Ils ont été conviés par les Chambres d'artisanat de leur région à participer à l'animation de la saison estivale.Ils ont exprimé leur mécontentement à Tagabou Aïcha, ministre déléguée en charge de l'Artisanat, en visite de travail à Témouchent. Dans leurs propos, sur la plage de Rachgoun, où quelques stands ont été implantés pour leur exposition-vente, ils ont contesté le fait de s'être, après son passage, déplacés à Beni Saf, non pas dans un lieu où les estivants circulent en nombre, mais dans un espace à l'écart, ce qui les oblige à chômer. Le même son de cloche a été entendu au complexe touristique Doriane Beach Club, où la seule clientèle est celle captive du complexe.Des artisans de Béchar déplorent le peu de soutien de l'Etat à l'artisanat, d'autant que le fonds d'aide à l'artisanat a été supprimé : «J'ai des amis artisans au Maroc qui m'ont invité à venir exposer. J'aurais gagné en un mois l'équivalent d'une année ici. Au Maroc, on peut dire qu'il y a un réel soutien à l'artisanat. Mais pour ne pas paraître négativiste, je dois préciser que les artisans marocains ne bénéficient ni de la retraite ni de la sécurité sociale comme chez nous.Alors, un petit effort !» Des artisans de Tindouf, eux, se plaignent de l'indisponibilité du cuir : «Cette matière première, il faut la chercher à Jijel, à plus de 2000 km, vous imaginez le prix de revient ! Nous la ramenons de Mauritanie, de Zouérate précisément, à un prix raisonnable. Le problème, c'est qu'il y a 600 km de piste et que les liaisons sont rares.» Sollicitée par El Watan sur la question de la suppression du fonds d'aide à l'artisanat, la ministre a indiqué qu'il est gelé au profit d'autres secteurs jugés prioritaires, tels que l'éducation et la santé.Elle a positivé la situation en rappelant qu'il existe d'autres dispositifs de soutien, à l'instar de l'Ansej, l'Angem et la CNAC. Sur la concurrence déloyale que font les produits d'importation à l'artisanat local, la ministre a signalé l'institution d'une commission qui travaille sur ce dossier, alors qu'une autre, celle-là mixte avec le ministère du Travail, réfléchit sur la problématique de l'écoulement des produits d'artisanat tant en Algérie qu'à l'étranger.


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