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Aïn Témouchent
Après des péripéties juridico-administratives, neuf projets pour 4500 tonnes par cycle de production et 450 postes de travail viennent de s'ajouter aux deux fermes aquacoles existantes.Ces deux dernières, de première génération, sont situées en terre ferme. Si la première, lancée en chantier depuis 15 ans à Rachgoun, n'est pas encore entrée en production, la seconde, nommée Aquasol, mise en réalisation à Sbiat en 2006, produit depuis 2012 plus de 250 tonnes de poissons par cycle d'élevage. Elle devra atteindre cycliquement 700 tonnes fin 2016 pour s'être déployée en mer en se lançant dans l'élevage en cages flottantes. Par contre, les neuf nouveaux projets sont destinés exclusivement à l'élevage en mer ouverte, ce qui fait qu'ils n'ont besoin sur terre que d'une base logistique ainsi que des infrastructures d'usage commun à plusieurs concessions aquacoles.Cette donne simplifie la contrainte de la rareté du foncier en bord de mer pour le développement de l'aquaculture marine. En effet, le seul terrain disponible à Témouchent se situe sur les abrupts versants de Sbiat, pas loin du cap Figalo, où une zone d'activités aquacoles (ZAA) vient d'être créée. Cinq investisseurs dont les dossiers avaient été avalisés par l'administration piaffaient d'impatience que leurs arrêtés de concession soient publiés par les services des Domaines après que ces derniers ont finalement fait aboutir l'annulation de la publication d'une concession sur 8 ha à un promoteur qui n'avait pas réussi à concrétiser son projet.Ce n'est que sur ces 8 ha récupérés que les projets pouvaient être injectés. Mais, une fois l'annulation obtenue par le biais de la justice, nouveau couac, les services des Domaines ont exigé, au regard de la réglementation, que les 8 ha fassent l'objet d'un plan d'aménagement pour être érigés en ZAA. Le hiatus, c'est que du fait de la crise économique, l'Etat n'accorde plus de crédits pour ce faire. Les autorités n'ont eu d'autres recours que d'enjoindre à l'Agence foncière de réaliser celle-ci à titre gracieux.Cela a fait dire à d'aucuns que les décriées EPL (entreprises publiques locales), éradiquées du champ économique sur injonction du FMI, ont finalement du bon parce que sans la contribution de l'Agence foncière, les projets d'aquaculture seraient tombés à l'eau aux sens propre et figuré de l'expression. De la sorte, le plan d'aménagement élaboré après bien des procédures est approuvé ce mois de juin avec la constitution de 27 îlots.Ainsi, les cinq projets avalisés en premier ont obtenu le feu vert pour être mis en chantier. Les quatre autres demeurés en suspens jusqu'à la récupération des 8 ha viennent d'être agréés à leur tour. Selon Sahnoun Boukabrine, le directeur de la pêche, un autre projet peut être admis sur le site de Sbiat aux côtés d'activités devant s'insérer en amont et en aval de l'aquaculture marine. Néanmoins, si les infrastructures logistiques des neuf fermes sont situées à Sbiat, leurs élevages en cages flottantes ne sont pas tous projetés au large de Sbiat mais sur les 80 km du littoral témouchentois.A cet égard, il est un passif laissé insoluble par le précédent wali et son intérimaire, celui d'avoir privé la wilaya d'une deuxième ZAA à l'extrême est de son territoire. En effet, un terrain d'un peu plus de 1 ha situé à Oulhaça aurait pu accueillir quatre bases logistiques, selon un travail prospection effectué et validé par une commission technique de wilaya. Or, il se trouve que les services des forêts l'ont réclamé pour être intégré à leur domaine, ce que la wilaya leur a accordé. Mais, au bout du compte, son sol nu et rocailleux n'a pu être boisé. D'aucuns s'étonnent d'une décision aussi irréfléchie et se demandent si elle peut être rectifiée.


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