Les conditions de scolarité des enfants suscitent l'inquiétude des familles qui résident dans les douars enclavés, loin des écoles.La première inquiétude des parents des élèves est le transport de leurs enfants qui sont obligés de se lever très tôt chaque matin pour prendre le bus de ramassage scolaire à partir de 7 heures du matin. Et ils retournent le soir à partir de 18 heures car le bus dessert plusieurs points de ramassage. Le deuxième est d'ordre sécuritaire. Ainsi, les élèves du cycle primaire sont sommés de quitter l'établissement après le déjeuner dans la cantine. Ils sont livrés à eux-mêmes, exposés à tous genres de risque de circulation routière, de dangers des personnes et des animaux canins et des intempéries en période de pluie et de froid. Et le troisième cas a trait aux résultats scolaires.«Nous ne respirons que lorsque nos enfants rentrent à la maison sains et saufs. Le risque est grand pour les enfants nouvellement inscrits en 1ère année primaire ou en préscolaire. Nous souhaitons que ces élèves du primaire soient gardés et surveillés dans leurs établissements après le déjeuner. C'est vraiment un calvaire inédit», enchaînent ces parents consternés. Selon ces mêmes parents, leurs enfants rentrent très fatigués et n'ont pas le temps de réviser leurs cours ou d'être contrôlés par leurs parents.En conséquence, le ratage des cours très fréquent et le stress engendrent des déperditions et des échecs scolaires en quantité. Sans aucune surprise, plusieurs familles ont hébergé leurs enfants chez leurs proches, dans les chefs-lieux de commune pour éluder cette souffrance à leurs innocents enfants dans le souhait de l'assurance d'une réussite dans la scolarité. Selon la fédération des associations des parents d'élèves de la wilaya d'Aïn Témouchent, «cette situation est réellement une sérieuse préoccupation. Nous la prendrons en considération avec les parties concernées pour en trouver une solution», indique le vice-président de cette fédération, Bendjerid Fayçal.En l'absence de statistiques fiables au niveau de la direction de l'Education de la wilaya d'Aïn Témouchent, un grand nombre d'élèves abandonne leur scolarité à cause du manque de conditions confortables de scolarité.Moins de 10% d'élèves de ces lieux enclavés atteignent la classe de troisième année secondaire, estiment les parents d'élèves dans la commune de Oued Sebbah constituée de plus de 20 douars. «Il est décevant de continuer d'entendre à Aïn Témouchent du XXIe siècle, les parents d'élèves dire qu'ils supportent ce calvaire quotidien dans le souci que leurs enfants apprennent uniquement à lire et écrire», déplorent nos interlocuteurs.
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Posté Le : 15/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : O Salem
Source : www.elwatan.com