Aïn-Témouchent 2800 ha de terres «récupérés»

Pas moins de 2800 ha de terres incultesrelevant du domaine privé de l'Etat ont été mis en valeur par la généraleconcession agricole (G.C.A.), une E.P.E. dépendant du ministère del'Agriculture et dont le siège régional se trouve à Aïn-Témouchent. Le choix dela domiciliation de la G.C.A. trouve sa raison du fait que la wilayad'Aïn-Témouchent était, selon des observateurs, classé au premier rang àl'échelle nationale en matière de réalisation des projets et les taux atteintsen plantations perrennes et rustiques utiles à travers les onze périmètres demise en valeur. Les vergers viticoles et arboricoles du périmètre de SidiKacem, chevauchant sur les terres des communes de Terga et Ouled El-Kihel, estun exemple édifiant selon les observateurs avérés. Cependant, la notion decollectivité et d'associativité fait défaut malheureusement. Et l'on constateque beaucoup de problèmes en suspend pouvaient se régler sans peine si lesfellahs étaient organisés et disposaient des interlocuteurs valables pour lesreprésenter auprès de l'administration et des organismes avec qui ils sont enrelation. A chaque visite de hauts responsables de l'Etat, les fellahsévoquaient la question de l'eau, un préalable pour réussir les plantationspendant les trois premières années au moins. Il se trouve, présentement, que laG.A. avait foré et équipé deux forages d'eau y compris l'amenée électrique, etfaute d'avoir un vis-à-vis légal présidant la collectivité, la Sonelgaz ne veutpas risquer de mettre en service les installations électriques, apprend-on d'unresponsable de la G.C.A. Il est peut-être nécessaire, au cas où la situationdemeure en l'état, d'affecter ces deux forages aux populations des douarssitués à deux ou trois kilomètres à la ronde pour ne pas laisser lesinvestissements de l'Etat exposer aux aléas, et à la longue, serontprobablement dégradés. Par ailleurs, si la wilaya d'Aïn-Témouchent, se basantsur les données statistiques de la DSA, envisage, au titre du plan d'action2007, de «mettre en valeur 4600 ha de terres par des opérations d'améliorationfoncière» il demeure que des études de nouveaux périmètres de mise en valeurcommandées auprès du BNEDER sont en souffrance pour plusieurs motifs enrelation avec l'assainissement du foncier en possession des EAC et des EAI(terres incultes). Le plus important dans ce cadre précis, ce n'est pas à quidoit revenir la terre récupérée mais la mise en valeur des périmètres etl'augmentation du couvert végétal par des plantations utiles est l'objectifsouhaité. Il était peut-être plus intéressant à élargir les exploitations auxpostulants de parenté directe qui y vivent afin d'élaguer les réticences,parfois légitimes dans un sens, et de faire aboutir les études et démarrer les travauxdans les délais fixés. Les cas de périmètres en souffrance sont situés dans lescommunes de Aoubellil, Aïn El-Kihal, Aghlal et Ouled Boudjemaa, apprend-on. Lamise en route de ces périmètres est nécessaire pour procurer un plan de chargeconséquent à la G.C.A. qui chôme depuis pratiquement un an et demi. Même lepérimètre de Sbiat, d'une étendue de 310 ha environ, connaît un démarragetimide car, la liste des postulants n'étant encore finalisée, explique unriverain dont la terre est inclue dans le périmètre. Tout autour, se trouventdes parcelles de 4 à 5 ha relevant des EAC et EAI qu'il faut élargir dans uneopération intégrée, à prendre en charge dans le cadre du nouveau programmeP.N.D.R.I. Sans être exprimées directement mais formulées tacitement, lesinquiétudes de la G.C.A. d'Aïn-Témouchent sont d'ores et déjà affichées enmatière de plan de charge. Va-t-elle plier bagages et se replier ?