AIN TEMOUCHENT

Le phénomène inquiète au plus haut point aussi bien les gens de la mer que les consommateurs. Le poisson-lièvre qui a envahi les eaux algériennes fait déjà polémique à travers les médias.Mardi dernier, près du port de Béni-Saf, un pêcheur à la ligne a eu la désagréable surprise de découvrir un poisson-lièvre au bout de sa canne à pêche. Le pêcheur l'a remis à l'Ecole des techniques de pêche et d'aquaculture (EFTPA) de Béni-Saf se trouvant juste à côté. Selon nos informations le poisson pèse 988 g et mesure 33 cm environ. Le laboratoire de l'école a confirmé qu'il s'agit bel et bien d'un poisson-lièvre (dont la consommation a été déclarée interdite par le ministère de la Pêche), reconnu plus particulièrement par sa bouche qui ressemble étrangement à celle d'un lièvre. Il faut dire que, jusque-là, la wilaya d'Aïn Témouchent a été épargnée par l'apparition de ce genre de poissons qui a été capturé ailleurs, particulièrement à Annaba et El-Kala, à l'est, et à Boumerdès et Chlef, au centre, au tout début de cette année. Malgré cela les responsables des secteurs concernés, dont ceux de la pêche, du commerce et des gardes-côtes, ont pris les devants afin d'éviter des conséquences fâcheuses, avec le lancement d'une large campagne de sensibilisation au niveau des deux ports de Béni-Saf et de Bouzedjar sur le risque de sa consommation, avec l'installation de deux cellules de veille. Le phénomène inquiète au plus haut point aussi bien les gens de la mer que les consommateurs. Le poisson-lièvre, qui a envahi les eaux algériennes, fait déjà polémique à travers les médias, provoquant des paniques amplifiées par les rumeurs faisant état de la toxicité de l'animal qui peut mener jusqu'à la mort, et ce, même au toucher. Un chercheur scientifique qui exerce au Centre national de la recherche et du développement de la pêche et de l'aquaculture (CNRDPA) a bien voulu nous renseigner sur le danger de ce poisson sur l'homme. Etsouri Mohamed a précisé qu'il ne s'agit nullement d'un poisson-lapin dangereux au toucher et à la consommation, contrairement aux informations relayées par les médias, mais d'un poisson-lièvre. Ce poisson apparaît déjà dans l'ichctyofaune de la Méditerranée. ??On l'a pêché déjà en 2009, 2011 et en 2012. Ce poisson n'est pas toxique au toucher et ne peut pas contaminer les autres poissons, sauf que sa toxicité provient sa consommation en raison de ses gonades mâles et femelles (appareil reproductif du poisson) où est concentré une neurotoxine appelée tétrodotoxine (TTX) qui peut causer des vomissements, des vertiges et d'autres effets indésirables au consommateur''. D'où l'interdiction du ministère de la Pêche.M. LNomAdresse email