AIN TEMOUCHENT

Soucieux de voir plusieurs absences liées aux conditions de vie s'éterniser encore plus, leurs doléances rester aux oubliettes, les habitants de cette cité, sise à Haï Zitoune, sont montés au créneau pour rompre le silence sur l'abandon de leur cité par les services concernés. Des représentants des habitants de cette cité, plus connue sous l'appellation «Précaire», ont pris, cette semaine, attache avec la presse pour dénoncer l'état de dégradation inquiétant ayant généré une situation préjudiciable pour l'ensemble de leur cité. Ces contestataires mettent cela sur le compte de la marginalisation de cette frange qui vit le calvaire et ne voit plus autre projet de développement urbain pointer à l'horizon. Dans leur intervention, ces résidents soulignent que leur quartier «meurt» dans l'indifférence. «Deux poids, deux mesures», crie l'un d'eux, avant d'ajouter que des cités, situées à quelques pas, ont bénéficié de plus d'égard en matière de réalisations ou rénovations d'ordre d'essor. «Alors que chez nous, les interventions des services concernés sont insignifiantes devant l'ampleur de la dégradation du cadre de vie. Des visiteurs ayant connu autrefois le quartier ne le reconnaissent plus.Ils étaient scandalisés de voir des dépotoirs d'ordures se constituer dans différents endroits ou encore des voies d'accès encore revêtues de tuf. Que diront les habitants de la cité qui affrontent perpétuellement des situations si délicates qui ne font que compliquer leur vie quotidienne», s'est demandé ce représentant. Il souligne, à ce propos, le manque d'aménagements pour enfants dans le quartier, à l'exemple des espaces de détente et d'aires de jeux. Un quartier qui n'a, à ce jour, pas changé, et ce depuis sa réalisation en 1997, à l'image de cette placette au centre du quartier, toujours inachevée.En conséquence, une revendication qui met en évidence la précarité de ces habitants, d'où l'absence du minimum de commodités nécessaires à la vie du citoyen de cette cité par une meilleure prise en charge des problèmes rencontrés. Pour ce, les habitants de cette cité interpellent ici le premier responsable de la wilaya, pour mettre fin aux conditions déplorables dans lesquelles ils vivent. Ils veulent ajouter aussi que leur cité est érigée sur la porte Ouest de la ville, en plein centre du tissu urbain.