Aïn Témouchent

«Aïssa Tsunami», un spectacle approximatif Le théâtre régional de Constantine (TRC) a présenté, hier, à la salle de spectacles de la Maison de la culture de Aïn Témouchent, une comédie intitulée «Aïssa Tsunami», un texte de Azzedine Mihoubi, l’actuel directeur de la Radio nationale. Un très faible public, constitué en majorité de fonctionnaires de la wilaya, a suivi le spectacle. Les onze acteurs, dont deux femmes, ont essayé d’illustrer une vie quotidienne dans un quartier de la ville engloutie dans les problèmes sociaux tels que le chômage, le jeu de dominos, les vendeurs de cigarettes ambulants et les amourettes. En premier lieu, Aïssa, un écrivain public choisissait son « bureau « sous un mur archéologique, mitoyen d’un café que le maire, un personnage inculte, a décidé de démolir et ériger à la place une stèle et un musée historique. Aïssa exploita le délire du maire et monta une campagne de contestation pour destituer le maire et le remplacer. Il réussit mais son rêve fut bref car il sera limogé, refusé par l’administration pour ne pas avoir payé ses redevances. Durant sa campagne, il prit le nom de Tsunami. Du point de vue technique, le décor original, le rythme rapide, la voix éclatante étaient appréciés. Certains mouvements des acteurs étaient gratuits. L’acteur principal n’a pas évoqué par ses attitudes ses problèmes à l’intérieur de sa famille et ne s’est contenté que d’annoncer une phrase sans mettre un accent à sa convoitise au poste de maire pour les élections. Durant la majeure partie des actes, les spectateurs furent attirés par les palabres des amourettes sans aucun suspens. Parmi les critiques du texte que les présents ont relevées est la contradiction qu’un maire médiocre démolit la culture et la société (café) pour les substituer à l’histoire du pays. Pour l’absence du public, un certain cadre de la Maison de la culture l’expliquera par le manque de temps pour mener une meilleure couverture communicationnelle. La seconde explication fut donnée par l’assistance que le spectacle a eu lieu dans une cité administrative non fréquentée par le public dans son temps libre. La pièce reflétait simplement une vie ordinaire dans une représentation bien caricaturale.