Algérie

Ain Tédelès : Le chant bédouin revigoré



Aïn Tédelès vient de célébrer dans la ferveur la 14ème édition du festival du chant bédouin. Grâce à une mobilisation sans faille de la société civile, de la population et des autorités locales, dont le maire de la ville qui cumule également le poste de commissaire du festival, la généreuse agglomération d'Aïn Tédlès s'est transformée, l'espace de trois mémorables journées, en un véritable forum du chant dont la région constitue, encore de nos jours, le véritable berceau. Cette réputation, elle la doit en priorité à Cheikh Hamada, natif de Touahria, la sympathique bourgade voisine, mais également à l'inimitable cheikh Djillali Aïn Tédelès, l'enfant prodigue de la ville. La manifestation a, encore une fois, mis en évidence le rôle éminemment salvateur joué par cet illustre parolier et chanteur iconoclaste, véritable disciple de son maître, Cheikh Hamada. Qui jouera un rôle considérable dans la perpétuation, l'enrichissement et la sauvegarde de cet héritage dont il deviendra le maître incontesté. C'est à juste titre que le maître à penser de ce festival, créé en juillet 1985, sera honoré à titre posthume par ses anciens compagnons. Car, au départ, sans moyens et sans soutien, il n'était pas évident qu'une agglomération rurale d'envergure modeste puisse s'impliquer dans le gotha des villes où la culture bénéficie d'un soutien financier et moral conséquent. Ce qui donne un éclairage et un éclat particulier à cette fête que d'aucuns auront vainement tenté de s'approprier. Profitant de la baisse de régime et du faible engouement de ses irréductibles initiateurs, les zélés adversaires de la cité tenteront sans succès de leur arracher leur bébé. Au vu de cette 14ème édition, malgré quelques ratages inhérents à la précipitation des uns et à l'amateurisme des autres, le festival du chant et de la poésie du genre bédouin semble définitivement mis sur rail. Cette année, le problème des subventions semble avoir été réglé. La wilaya a mis dans la cagnotte pas moins de 30 millions de cts, pendant que la mairie d'Aïn Tédelès portera sa contribution à 60 millions de cts. Modeste budget à vrai dire mais suffisant pour qu'une soixantaine de chanteurs et paroliers puissent venir donner libre cours à leur passion du verbe et de la flute.


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