Aïn Smara Un muezzin assassiné dans une mosquée

La ville de Constantine, et sa proche banlieue, comme c'est le cas il estvrai, pour la plupart des grands centres urbains du pays, est devenue lethéâtre permanent et paroxystique des activités de la délinquance, attestées encela par les chiffres exponentiels journaliers émanant des services compétents,en charge de cet effroyable phénomène de société. Si le vol à l'arraché avecviolence, les «casses» d'appartements, les agressions d'automobilistes sur lesprincipaux axes routiers de la wilaya ne finissent plus d'alimenter uneterrible comptabilité sur le vieux rocher, l'étonnant est qu'il n'y a pratiquementplus aucune limite, ni géographique ni humaine au crime qui prolifèredangereusement, créant une réelle inquiétude parmi la population. Le faitdivers qui a défrayé la chronique ce week-end à Constantine et suscité laréprobation unanime des citoyens, est l'assassinat à l'intérieur de la salle deprière de la mosquée «El-Farouk»- dans une localitéproche de Aïn Smara - dumuezzin, un jeune bénévole âgé de 26 ans, qui avait aussi pour tâche deconduire la prière, en l'absence de l'imam, non encore désigné, au motif des'emparer de la maigre collecte d'argent, réunie sous forme de dons auprès desfidèles. L'agression à l'arme blanche dans un endroit réservé au culte qui acoûté la vie au jeune Hadjaz Fouad, souligne au traitnoir, sans doute aucun, que l'insécurité intra-muros et à la périphérie deConstantine est désormais devenue un phénomène endémique.La victime a été enterrée hier.