Les habitants de ce lotissement critiquent la lenteur des travaux pour la réalisation de la voirie.
Les habitants du lotissement El Islahate, appelé encore Haï El Habki (ex-ferme Scotto), situé à la limite séparant la commune de Aïn Naâjda et celle de Birkhadem, sont dépités du mépris affiché par les autorités locales à leur égard. Ils sont unanimes à ne pas apprécier la lenteur des travaux engagés pour l'aménagement de la voirie. Les voies qui sont prévues dans le plan d'aménagement urbain sont encore dans leur phase initiale.
En été, ces voies deviennent des pistes poussiéreuses, et durant la période des fortes précipitations elles se transforment en un véritable bourbier. Initié par la direction de l'urbanisme et de la construction (Duch), le projet d'aménagement des voies desservant la localité a été confié, en 2009, à l'entreprise Zirakam. D'après un habitant, le chantier a été perturbé par plusieurs arrêts des travaux.
«Les travaux ont été entamés en septembre 2009. Pour une raison que nous ignorons, tout s'est arrêté en mai 2010. Après une correspondance adressée à la wilaya et à l'APC, les travaux ont repris timidement en septembre de la même année, avec peu de personnel. Quelque temps après, nouvel arrêt. Nous avons procédé à la fermeture de la route reliant Aïn Naâjda à Birkhadem. Nous avons été conviés à une séance de travail organisée à la daïra en présence des représentants des différentes parties concernées», a précisé cet habitant. Notre interlocuteur a toutefois signalé que les rappels à l'ordre n'ont pas été suffisants et ne semblaient pas inquiéter le gérant de cette entreprise.
«Une autre rencontre a eu lieu avec le wali délégué de la circonscription administrative de Bir Mourad Raïs, qui s'est déplacé à Haï El Habki en compagnie du directeur de l'urbanisme de la wilaya. Il a constaté que des travaux n'ont pas été effectués. Tout ce qui a été entrepris se limite à la pose des bordures de trottoirs à certains endroits et à l'étalage d'une couche de gravier concassé», a encore indiqué le même interlocuteur. Un autre résidant a cependant observé qu'après chaque contestation déclenchée par les habitants, quelques ouvriers sont dépêchés par l'entreprise, mais les travaux n'avançaient pas.
Le 5 mars 2012, une manifestation a été organisée par les habitants protestataires pour dénoncer la détérioration des accès menant au lotissement. Des hauts responsables de la wilaya, accompagnés des représentants de la daïra et de l'APC, s'étaient déplacés sur les lieux. Une promesse a été donnée pour régler définitivement cette déplorable situation. «Les jours suivants, les employés de l'entreprise ont repris les travaux, mais avec la même cadence», a-t-il renchéri.
Au lendemain de la rentrée scolaire, les habitants pensaient que leur calvaire allait prendre fin.
Hélas, les pluies automnales ont raviné les voies. Des flaques d'eau se sont constituées à plusieurs endroits. Après les averses, l'école primaire était inaccessible aussi bien pour les élèves que pour leurs enseignants : les issues était inondées d'eau de pluie. Les espaces environnants sont jonchés de matériaux.
«Un tel projet nécessite plus d'ouvriers et plus d'encadreurs. Au lieu de cela, nous sommes confrontés à un manque de sérieux. Le gérant de l'entreprise continue à se montrer insoucieux et sans s'inquiéter des rappels à l'ordre. Nous avons appris qu'il est bien épaulé. Il serait un proche d'un ministre qui le protège», a confié un troisième contestataire. Au niveau du service technique de l'APC de Gué de Constantine, on nous a signifié que ce projet relève de la Duch.
«L'APC n'est pas habilitée à intervenir, car c'est un projet de wilaya. Seule la Duch est autorisée d'en assurer le suivi», a déclaré un représentant de la direction de l'urbanisme de l'APC. Interrogé à ce propos, un cadre de la direction de l'urbanisme de la wilaya a confirmé que les trois mises en demeure adressées à l'entreprise en guise d'un rappel à l'ordre n'ont abouti à aucun résultat. De retour au lotissement, un parent d'élève, dépité, s'est contenté de lancer : «Nous sommes des citoyens et non des sujets. Dites à Monsieur le chef du gouvernement que nous le respectons et le soutenons dans sa noble mission, et que le temps des seigneurs est bel et bien révolu».
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Posté Le : 29/11/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lamine B
Source : www.elwatan.com