Algérie

Aïn Madhi reste marginalisée



Aïn Madhi reste marginalisée
Avec tous ses atouts, cette localité a raté le tournant du développement.La capitale de la zaouïa Tidjania, Aïn Madhi, une localité située à 70 km au nord-ouest du chef-lieu de la wilaya de Laghouat, est un centre de rayonnement cultuel et intellectuel. Elle demeure une destination fort prisée par les adeptes de cette confrérie, venant des quatre coins du monde. Cependant, malgré sa position stratégique et son importance touristique et intellectuelle, elle reste marginalisée. Ses habitants n'arrivent toujours pas à accepter la dégradation continuelle de leurs conditions de vie.La procédure de réhabilitation du stade retardée Les habitants de la commune de Aïn Madhi, notamment les jeunes sportifs, sont, depuis longtemps, pénalisés par l'absence d'un stade de football adéquat. «Le seul stade dont dispose notre commune est complètement délabré. La qualité du terrain est très mauvaise. En plus, il n'est équipé ni de vestiaires ni de douches, encore moins de tribunes», nous dira un jeune footballeur de la localité qui se voit privé de la pratique de son sport préféré. Les travaux de réhabilitation du stade qui devaient démarrer depuis longtemps tardent à être entrepris. «On attend la décision devant amener la direction des sports de Laghouat et les autorités locales à faire la lumière sur ce flagrant retard et relancer la réhabilitation des travaux de notre stade», espèrent les footballeurs de la commune.Pour l'heure, les responsables locaux n'ont pas encore choisi le terrain pour bâtir un hôpital de 60 lits. Cette situation a créé une grande déception chez les habitants de Aïn Madhi. Ces derniers n'arrêtent pas de réclamer, depuis longtemps, un hôpital dans leur commune. «Nous espérons que les responsables concernés auront la volonté de prendre une décision pour choisir un terrain adéquat pour construire un hôpital», nous a déclaré l'un des habitants de la commune de Aïn Madhi. «On espère que les autorités locales choisiront enfin un terrain et le réservent pour la construction de l'hôpital afin d'éviter toute spéculation», martèlent-ils.Par ailleurs, les agriculteurs de Aïn Madhi se plaignent des difficultés qu'ils rencontrent pour rejoindre leur lieu de travail. Ils réitèrent, une fois de plus, leur demande à l'endroit des autorités de wilaya pour la prise en charge effective de leurs revendications. Ils réclament, entre autres, la réalisation de pistes et de chemins vicinaux pour désenclaver les zones rurales, ce qui va leur permettre d'accomplir leur travail dans de bonnes conditions. En outre, ces agriculteurs demandent le revêtement en goudron des principales pistes des lieux ruraux, ou encore l'alimentation en électricité et en eau potable de ces endroits isolés.Les élèves du lycée Tidjani Ben Omar, l'unique établissement d'enseignement secondaire de la commune, ont organisé dernièrement une série de protestations devant la porte du lycée. Cela pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur l'urgence et la nécessité de résoudre les problèmes que connaît l'établissement en question. «Nous avons pris la décision de décréter une série de protestations pour dénoncer le manque de professeurs et de salles de classe dans notre lycée», a insisté un élève de terminale.Le chômage, un sérieux problème qui guette les jeunesLes mêmes protestataires évoquent à travers une pétition l'insécurité et le manque d'hygiène dans le lycée de Aïn Madhi et leurs répercussions sur le rendement scolaire. «Nous n'avons raté aucune occasion pour soumettre ces problèmes aux responsables du lycée. Mais on nous demande toujours de faire preuve de plus de patience pour permettre aux autorités de les résoudre», a avancé un autre lycéen. Toujours dans le domaine de l'éducation, des parents d'élèves demandent des cantines et le transport scolaire pour leurs enfants inscrits loin de chez eux.Dans une ville comme Aïn Madhi, le chômage prend de l'ampleur devant le silence des autorités concernées. Le visiteur de cette ville remarque, à première vue, des dés?uvrés déambulant avec sur le visage les signes du désarroi et de la monotonie.Les jeunes saisissent toutes les occasions pour intégrer le monde du travail, mais ils se heurtent souvent à une réalité plus qu'amère. Le jeune Benmagouce, licencié en communication, dira : «Le chômage pour moi est une misère au quotidien et c'est difficile de supporter une situation pareille. C'est vraiment décourageant.»Par ailleurs, selon une lettre de réclamation signée par les jeunes chômeurs et adressée au chef de daïra de la commune, ces jeunes diplômés au chômage accusent les autorités locales de manque de transparence pour ce qui est du recrutement. «Récemment, plus de 15 postes ont été ouverts dans notre commune pour les jeunes chômeurs, mais les autorités locales n'ont pas affiché ces postes et elles ont procédé au recrutement en catimini», dénoncent des chômeurs.




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