OUM EL BOUAGHI - Une atmosphère de recueillement à la mémoire de tous les martyrs tombés au champ d’honneur durant la Révolution a marqué, lundi à Aïn M’lila (Oum El Bouaghi), la commémoration du 57ème anniversaire de la mort du chahid Larbi Ben M’hidi.
Les autorités locales, entourées de nombreux citoyens dont des moudjahidine et des enfants de chouhadas, ont déposé à cette occasion une gerbe de fleurs avant de lire la Fatiha du Coran devant la stèle érigée à la mémoire de Ben M’hidi, tout près du petit hameau d’El Kouahi où il est né en 1923.
Une cérémonie tout en respect à l’homme que le général Aussaresses avait froidement exécuté de manière sommaire, sans jugement, dans la nuit du 3 au 4 mars 1957, marquée aussi par un défilé de jeunes scouts musulmans algériens appartenant au groupe "Larbi Ben M’hidi" de la ville d’Aïn M’lila.
Le responsable de l’union de wilaya de l’Organisation nationale des Moudjahidine (ONM), M. Amar Maâref, a retracé dans une allocution le parcours héroïque de ce héros de la lutte pour l’indépendance qui avait dit un jour "Jetez la Révolution dans la rue et tout le peuple s’en saisira à bras le corps".
Larbi Ben M’hidi, le plus jeune d'une famille de trois filles et de deux garçons, est né dans le village d’El Kouahi, non loin d’Aïn M’ lila. Il poursuivit sa scolarisation primaire à Batna puis se rendit à Biskra pour des études secondaires, avant de s’engager, dès 1939, dans les rangs des Scouts musulmans algériens (SMA).
Les massacres du 8 mai 1945, à Sétif, Kherrata et Guelma, aiguisèrent la volonté de Ben M’hidi de poursuivre ses activités clandestines qui le feront adhérer au Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) et à l'Organisation Spéciale (OS).
En avril 1954, il fut l'un des fondateurs du Comité Révolutionnaire pour l’unité et l'action (CRUA) qui deviendra, à l’instigation de certains de ses membres, le Front de libération nationale (FLN) qui arrêtera la date du 1er novembre 1954 pour le déclenchement de la Révolution.
Arrêté par les parachutistes de l’armée française le 23 février 1957, après avoir participé aux premiers attentats de la bataille d’Alger, il fut conduit dans une ferme désaffectée de la Mitidja appartenant à un colon extrémiste où il refusa de parler sous la torture avant d'être pendu par le général Aussaresses qui tentera, avec l’assentiment de ses supérieurs, de faire croire à un suicide.
La commémoration de la mort de Larbi Ben M’hidi devait se poursuivre au chef-lieu de la daïra d’Aïn M’lila qui abrite à cette occasion le 9ème séminaire consacré à ce héros.
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Posté Le : 04/03/2014
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo et texte: APS du lundi 3 mars 2014
Source : aps.dz