Située sur la bande frontalière, la commune de Aïn Kerma doit beaucoupplus sa réputation à Frantz Fanon où il repose qu'à un quelconque avantage.Avec ses 20.000 habitants dont 7.000 au chef-lieu de commune et le restedisséminé à travers 22 mechtas, comme El-F'his, Berdjilat, H'wachir et Senhadjapour ne citer que celles-là, la région est sortie de l'anonymat grâce auxcolloques qu'organise depuis trois ans l wilaya d'El-Tarf à la mémoire et à lapensée de ce médecin et écrivain connu et reconnu pour sa défense des causesjustes comme la Révolution algérienne à laquelle il adhéra en apportant sacontribution politique et la condition humaine en général.Ceci dit, le quotidien des gens n'est pas des plus faciles surtout pourle déplacement entre les différentes mechtas au regard de l'état déplorable desroutes. Le problème se pose avec acuité pour la population scolaire et lesmalades. Des élèves de douar Gouacem et Kef Saboune font quotidiennement 8 km àpied, faute de transport. Pour le P/APC, les 3 bus, un J9 et 3 camions K66aménagés pour le transport scolaire, n'arrivent pas à satisfaire la demande enla matière. Evoquant les difficultés de ses concitoyens, le maire mettrad'abord en exergue la rigueur de la gestion afin de satisfaire au maximum lesbesoins des populations. Pour les soins, il existe deux centres à Bendjilet et H'nachir mais lapolyclinique du chef-lieu de commune manque de personnel. L'eau aussi pose problème avec des fuites sur la conduite d'eau qui vientde Bouhadjar sans parler du réseau AEP qui a besoin de réfection. Situation àl'origine des pénuries d'eau récurrentes qui peuvent durer jusqu'à 15 jours.Cependant, l'espoir est permis ajoutera notre interlocuteur, avec la 2e tranchede canalisations sur 08 km à partir de Zitouna pour alimenter la région en eaupotable en provenance du barrage de Mexa. L'électrification rurale est aussiabsente dans presque une centaine de foyers.Le chômage n'est pas en reste et les concessions de 40 ha devantbénéficier à une trentaine de jeunes, sont à l'abandon. Beaucoup parmi cesjeunes préfèrent s'engager dans les différents corps de sécurité. Pour lelogement rural, la commune a bénéficié de 430 unités dont 15 en formule ditecollective et le reste en formule individuelle. La construction de 60 logementssociaux vient à peine de démarrer. Le logement LSP connaît aussi une fortedemande mais point de promoteurs pour le moment. Enfin, pour les habitants quenous avons rencontrés et le maire, le développement de l'agriculture et ledésenclavement des différents douars avec l'aménagement des routesinsuffleront, à coup sûr, une dynamique à la région.
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Posté Le : 22/04/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : AOuélaâ
Source : www.lequotidien-oran.com