Située à environ 12 km au sud de Felaoucene, la commune d'Aïn Fettah semble à l'écart de tout développemental susceptible d'améliorer le quotidien de sa population répartie sur une quinzaine de villages.Ceux-ci ne sont pas raccordés au réseau électrique public, les routes les reliant au chef-lieu sont sérieusement dégradées et la distribution de l'eau potable est rationnée. Les habitants de cette commune endurent d'autres grandes difficultés liées, notamment, à l'absence d'une couverture sanitaire suffisante (4 salles de soins pour 9000 âmes), de transport scolaire et public. «L'équipement médical y est insignifiant, et le personnel paramédical et médical reste insuffisant pour assurer une réelle couverture sanitaire de la population de Boutrak et de celle des zones rurales éparses», affirme le P/APC.Le secteur de l'Education accuse aussi un déficit important qui se traduit par l'accroissement du nombre d'élèves concernés par le ramassage scolaire. Seulement 4 écoles primaires, sur les 7 dont dispose la commune, sont opérationnelles.L'organisation mise en place pour assurer le transport de tous défavorise les petits de Sidi Benzemra, Lahmara, Ouled Belahcene, Taouia Oued Ziane. Les gamins sont transportés très tôt, à 6h30 du matin, vers leurs écoles et en reviennent tard le soir. Cette insuffisance a engendré une importante déperdition scolaire au niveau du secondaire.Selon le maire, sur les 300 élèves scolarisés au lycée Felaoucene, 40, dont plusieurs filles, ont renoncé à leurs études depuis le début de l'année scolaire. Le transport public est assuré par des clandestins. Le secteur de la jeunesse et des sports est aussi en souffrance dans cette commune. Les structures culturelles et sportives dédiées aux jeunes sont très insuffisantes. «Nous n'avons rien, pas de travail, pas de loisirs, rien?», soupire un jeune. «Nous avons le sentiment d'être des citoyens de troisième classe», se désole un autre.A l'instar des autres communes, Aïn Fettah est fortement touchée par le chômage et les perspectives d'emploi sont inexistantes. L'agriculture est délaissée. Aucun signe d'encouragement au développement de ce secteur n'est perceptible. Même le PPDRI, conçu pourtant pour l'amélioration du cadre de vie des populations rurales, n'a rien apporté à cette commune. «Nous ne comprenons pas pourquoi nous sommes ainsi délaissés», conclut un habitant dépité.
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Posté Le : 23/04/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : O El Bachir
Source : www.elwatan.com