Algérie

Aïn El Turck, Madagh et Cap Blanc: L'allègement du confinement provoque une ruée légendaire sur les plages



L'allègement de l'éprouvant confinement de plusieurs mois a suscité, chez tout un chacun, l'envie de déstresser l'espace d'une journée caniculaire au bord de la mer et/ou de séjourner dans l'une des localités de la contrée côtière d'Aïn El Turck. En dépit du risque de la propagation de la pandémie de Covid-19, toujours suspendu sur les têtes telle l'épée de Damoclès, des familles, des jeunes et moins jeunes, en quête d'une bouffée d'oxygène, n'ont pas hésité à prendre d'assaut les plages de cette partie de la wilaya et ce, dès la levée de l'interdiction de leur accès. Du coup, c'est une ambiance particulière en cette crise sanitaire qui s'est installée sur les espaces verts où des bivouacs ont été concoctés et sur les plages jalonnant cette côte où l'air iodé s'est mélangé avec les relents provenant des grillades.La zone englobant le site des Andalouses, Bomo Plage, les lieudits la Grande Plage et l'Etoile, de par la beauté de leur paysage, ont constitué le point de ralliement de familles venues de différentes zones de la capitale de l'Ouest et de ses localité limitrophes. Certaines d'entre elles ont exploité cette occasion pour entamer des prospections dans le but d'une éventuelle location de courte durée dans cette contrée avant la rentrée des classes. «Un changement d'environnement à même de permettre surtout aux enfants de récupérer après un dur confinement et ce, afin d'être disposés à reprendre dans de bonnes conditions morales le chemin de l'école», a expliqué un père de famille qui venait de louer une habitation pour quelques jours dans la localité de Bouiseville.
Cet argument a constitué la principale justification mise en exergue par d'autres vacanciers, abordés à ce sujet. Ces derniers justifient, en effet, presque à l'unanimité, l'importance d'une sortie sur ce littoral pour leur progéniture et ce, pour pouvoir faire face dans de bonnes conditions à la rentrée des classes. « Mes enfants avaient grandement besoin de souffler après plusieurs mois de confinement. Ils étouffaient dans le béton. Un petit séjour sur la côte ne pourra que leur faire du bien », a commenté avec humeur l'un de nos interlocuteurs. Toujours est-il que cette contrée n'est pas la seule destination préférée pour les familles oranaises. L'immense étendue boisée surplombant la mer, située à cheval entre la zone frontalière délimitant la daïra d'Aïn El Turck à celle de Boutlélis, représente également, pour nombre d'amoureux de la nature, une autre escale privilégiée.
Tirant son originalité de l'extrême beauté naturelle de ses paysages, qui sont restés à leur état sauvage initial, la petite localité côtière de Madagh, située aux confins de la daïra de Boutlélis, attire aussi depuis l'ouverture des plages grand nombre de familles venues d'Oran et de ses communes limitrophes, relevant de la wilaya d'Aïn Témouchent. Des dizaines de véhicules ont emprunté, en effet, la route sinueuse serpentant au pied du mont Murdjadjo pour accéder à ce magnifique lieu, embaumé d'un mélange de végétation et d'air iodé et boisé à merveille, qui surplombe une crique en forme de fer à cheval où se niche la plage de Madagh. Dans un climat serein, les familles se sont installées à l'orée des petites forêts pour goûter, l'espace d'un après-midi caniculaire, aux plaisirs que procurent des moments d'évasion, loin de la pollution et du vacarme prévalant dans la grande ville et par ricochet oublier le lugubre coronavirus. Elles sont nombreuses celles qui font profiter leur progéniture des bienfaits de cette sortie en plein air.
Les relents, provenant des barbecues installés par des campeurs occasionnels, ont agréablement taquiné aussi l'odorat des automobilistes de passage qui ont eu l'eau à la bouche. « C'est un véritable lieu de détente qui s'illustre par rapport aux rares autres essaimés sur le territoire de la région d'Oran, à travers ses paysages d'une grande beauté», a confié un quinquagénaire qui était accompagné de sa famille, domicilié dans la banlieue d'Oran.
Des déclarations similaires ont été formulées par d'autres interlocuteurs venus en groupes d'amis ou en famille pour bivouaquer au niveau de cette localité côtière. Certains ont tenu à souligner les immenses potentialités en matière de tourisme dont jouit le littoral ouest, à l'image de la localité de Madagh, qui demeurent inexploitées. «La réalisation de parcs à travers une exploitation raisonnée de zones boisées naturelles devrait être inscrite parmi les priorités pour relancer le tourisme local », a fait remarquer en substance un habitué de ces lieux avant de renchérir « contrairement à la côte de la daïra d'Aïn El Turck, c'est beaucoup plus tranquille et le convivial règne dans ces lieux, idéals pour les familles en quête de moments de détente au bord de la mer et à proximité d'une luxuriante végétation. Nous ne ressentons pas ce climat d'animosité gratuite qui plane sur les plages d'Aïn El Turck ». Cet état de fait s'explique à travers les patrouilles de la gendarmerie nationale qui effectuent régulièrement des rondes et l'installation des barrages de contrôle routier.
Selon le constat, la présence en permanence des gendarmes et ce, depuis l'ouverture des plages, contribue grandement au climat de sécurité prévalant dans cette région qui est devenue désormais une nouvelle destination privilégiée pour un grand nombre de vacanciers. Même constat sur la plage du village de Cap Blanc, réputée pour son sable blanc et son p'tit port.


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