Algérie

Aïn El Turck: Les plages prises d'assaut par les familles


Loin d'être choqué, car désormais habitué au sordide, le regard du contemplatif, en ce premier week-end printanier ensoleillé sur les plages de la contrée d'Aïn El Turck, a constaté l'installation du même piteux décor d'insalubrité et d'anarchie. La sortie d'oxygénation, dans un contexte spécial illustré par la crise sanitaire, concoctée ce week-end par nombre de familles venues d'Oran et de ses localités limitrophes, pour profiter du soleil et déstresser sur les plages de la contrée d'Aïn El Turck, a été lamentablement gâchée par le putride état des lieux. Elles ont, en effet, été désagréablement surprises par le sordide dans lequel végètent les plages. Et comme le ridicule ne tue point, des solariums clandestins sont déjà apparus comme par enchantement pour imposer leur diktat sur ces plages, qui font peine à voir avec des amas de détritus dégageant une odeur nauséabonde insupportable et autres déchets de matériaux de construction.Ces familles, qui ont mis à profit les bonnes conditions météorologiques avec beaucoup de soleil pour bivouaquer sur le sable à quelques mètres du rivage, ont mis en exergue « l'exécrable insalubrité des plages où la puanteur dégagée par les amas d'ordures déposés depuis des mois embaume l'air ». Selon des témoignages concordants, ce navrant constat a suscité un vif désappointement chez nos interlocuteurs. Selon le même constat établi sur le terrain par Le Quotidien d'Oran, la bidonvilisation n'a épargné aucune plage de cette partie de la wilaya d'Oran où cette transgression ne semble plus susciter de réaction chez les responsables concernés au point de devenir une activité commerciale lucrative, comme tant d'autres, gérée par des réseaux bien organisés. En plus de l'enlaidissement, des émanations pestilentielles se dégagent des tas d'ordures déposés par les indus occupants des regroupements de masures illicites. Toujours est-il que d'aucuns s'accordent à dire que « des actions, suivies de contrôles rigoureux, auraient dû être entreprises dès la fin de l'été dernier et ce, pour prétendre être en mesure d'être fin prêt pour accueillir dans de bonnes conditions les vacanciers l'été suivant ». Une remarque qui ne semble à priori n'avoir jamais été prise en considération et ce, en se référant au piteux état des lieux, qui ne semble désormais plus émouvoir quiconque. Notons aussi que la repoussante saleté des plages a fait réagir de nombreuses personnes qui ont exprimé leur vif désappointement en dénonçant le laxisme ayant enfanté cette situation de pourrissement au sens propre du terme. « La dégradation des plages va crescendo. Cela s'est encore empiré depuis ma dernière visite » se sont insurgé les membres d'une famille de la banlieue d'Oran venus à la plage de St Germain pour profiter du soleil. D'autres interlocuteurs habitués du village côtier de Cap Falcon et de la localité de Coralès ont déploré, en plus de la saleté ambiante, le déversement des eaux usées qui polluent les plages.
Le morbide état des lieux, dénoncé par ces familles lors d'une sortie d'oxygénation, devrait en principe susciter la réaction des autorités locales concernées pour tenter un tant soit peu d'accueillir dans de bonnes conditions les millions de vacanciers attendus cet été. «Nous ne sommes nullement choqués par l'exécrable état des lieux, le contraire nous aurait vraiment étonné », ont déploré sur un ton sarcastique nos interlocuteurs. Notons dans ce même piètre volet que la brève dernière saison estivale, qui n'a finalement duré qu'un mois et moins d'une semaine sur la contrée côtière d'Aïn El Turck, a laissé un arrière-goût acerbe chez les vacanciers. En réalité, tous les ingrédients étaient soigneusement réunis pour accoucher d'une énième débâcle estivale, majorée avec la crise sanitaire et l'indifférence des responsables concernés vis-à-vis de l'effarante ruralisation des plages. Quelques semaines avant l'entame de cette piètre et courte période estivale, la commission de la direction du tourisme de la wilaya d'Oran avait dressé un tableau peu reluisant, après une inspection, sur les plages de cette contrée et ce, notamment avec un constat flagrant de déversement des eaux usées dans la mer répertorié dans plusieurs zones.
La dernière saison estivale a suscité une vive désapprobation chez les estivants qui ont dénoncé un éventail exécrable de couacs, qui aurait en principe dû servir de leçon et provoquer ainsi un déclic à même de tenter d'offrir un tant soit peu un cadre séjour d'agrément agréable aux dizaines de familles venues de toutes les régions du pays pour déstresser après un éprouvant confinement et ce, en profitant des plaisirs que procure la mer.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)