Algérie

Aïn El Turck: Les habitants revendiquent l'éradication des dépotoirs en dur



Réalisés près de deux années auparavant, les décriés et sordides dépotoirs en dur, continuent d'attiser l'ire des riverains du chef-lieu de la daïra, qui revendiquent leur éradication pure et simple. Selon le constat, ces dépotoirs, ressemblant à s'y méprendre à de petits mausolées ornés de rosaces, badigeonnées en rose bonbon, qui dégagent une puanteur insupportable, se sont transformés en de véritables décharges, autour desquelles se disputent rageusement la pitance des animaux nuisibles. Les portes en fer protégeant ces petits réduits, ont été arrachées de leur socle. Ce lamentable état de fait est à l'origine du débordement sur les trottoirs de toutes sortes de détritus, gluants et exécrables, attirant aussi des nuées d'insectes. Comme le ridicule ne tue point, ces dépotoirs ont été installés sur la RN2, principal boulevard d'Aïn El Turck, supposé être un lieu privilégié de la badauderie. Leur prévisible transformation en décharge sauvage, avec tous les impacts fétides, dans toute l'acceptation du terme, qui en découlent, a fait sortir de leurs gonds les partisans de l'ordre établi et de l'embellissement. Ces dépotoirs où s'entassent, pêle-mêle, des bacs à ordures brinquebalants, crottés, fendus, maculés d'une saleté indicible, auguraient, dès le début de leur réalisation, leur transformation en décharge, « Leur reconversion n'étonne personne, elle était même prévisible. Le liquide visqueux, qui stagne à l'intérieur de ces réduits depuis leur réalisation, dégage des odeurs nauséabondes sur plusieurs mètres à la ronde et nous autres riverains, demeurant à proximité, sommes exécrablement incommodés et nos domiciles envahis par une variété d'espèces d'insectes qui se reproduisent dans ces décharges » se sont indignés nos interlocuteurs, avant de renchérir « deux décennies auparavant, ces dépotoirs ont été ciblés par une opération de démolition et ce, en raison de leur écoeurant impact sur l'environnement. Deux années plus tôt, les pouvoirs publics décident inexplicablement de leur réalisation en dépit du mécontentement populaire ». Une revendication, somme toute légitime, finalement rejetée, qui prête le flanc à de nombreuses spéculations dans les discussions sur la place d'Aïn El Turck. « L'apport financier, dégagé pour leur réalisation, aurait dû, en principe, être investi dans un projet d'utilité publique pour embellir les paysages de notre contrée balnéaire et non pas de les enlaidir », ont ajouté nos interlocuteurs, sur un ton laborieusement sarcastique.


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