Algérie

Aïn El-Turck: Les estivants du ramadhan


Un certain nombre de familles installées à l'étranger, notamment en France, a pris en location des appartements meublés, proposés dans les différentes localités côtières jalonnant le littoral ouest et ce, pour passer uniquement le mois de ramadhan. Ces familles ont commencé à se manifester après le départ des juillettistes à la veille de l'entame du mois en cours. «Nous nous sommes concertés et nous avons pris la décision de faire carême dans notre pays. L'ambiance, qui y prévaut durant cette période, nous manquait grandement», a expliqué un père de famille établi en France, avant d'ajouter «c'est également très important pour les enfants. Cela leur permet de s'imprégner et de connaître les coutumes. Le cadre ne s'approprie nullement dans notre lieu de résidence». Dans leur grande majorité, ces familles estivantes, qui sortent un peu de l'ordinaire, estiment «qu'un retour aux origines se traduit mieux à travers un séjour au pays durant le mois de carême». Toujours est-il, qu'elles ne semblent pas trop accorder d'importance aux joies que procure la mer. Le fait de séjourner dans leur pays en cette période de l'année leur importe vraisemblablement beaucoup plus. «J'aurais bien pu venir en juin ou en juillet et profiter de la mer comme tous les estivants. Mais ma famille a préféré venir pour le mois de ramadhan, car en France votre odorat n'est pas sollicité par les senteurs spécifiques, qui embaument l'air dans notre pays durant cette période», a fait remarquer un émigré séjournant dans la commune de Aïn El-Turck. Un adolescent installé avec ses parents dans la région parisienne a même avoué que «c'est la première fois qu'il jeûne». Le choix des localités côtières de la daïra de Aïn El-Turck pour ce séjour spécial ramadhan se traduit à travers la proximité des plages et ce, pour le besoin des bains de nuit et des moments d'évasion à quelques pas du rivage après le f'tour. «Rien ne vaut une baignade au clair de lune après le rituel café express», a confié, avec une certaine fierté, un quinquagénaire, qui n'a pas revu sa région natale depuis plus d'une décennie.


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