Algérie

Aïn El Turck: Le marché envahi par l'informel



? Chaque année à la même période, la pâtisserie orientale s'adjuge le titre de reine de l'informel à Aïn El Turck. En effet, selon le constat établi sur le terrain par Le Quotidien, dès l'entame du mois de Ramadhan, des gâteaux traditionnels sont proposés à la vente par des revendeurs à la sauvette sur des tréteaux de fortune, installés sur les trottoirs des rues et des boulevards ainsi que sur les places publiques de la municipalité d'Aïn El Turck. Cette infraction aux règles élémentaires en vigueur, édictées dans le code des activités commerciales, n'émeut plus personne et semble même, à priori, être tolérée et ce, en dépit des conséquences indésirables sur la santé publique notamment en ces temps de pandémie du Covid-19. Dans ladite municipalité, une multitude de revendeurs à la sauvette, proposant à la vente des pâtisseries orientales, a fait son apparition dans les différentes zones, notamment dans les abords du marché communal des fruits et légumes. Cette transgression, ou le strict minimum d'hygiène demeure inexistant, a engendré une anarchie incontrôlable dans la circulation automobile et piétonnière. Dans le chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck, à l'instar des trois municipalités de cette contrée, ils sont des dizaines de jeunes et moins jeunes à se reconvertir, durant ce mois sacré, en revendeurs de ce genre de sucreries, qui sont souvent préparées dans des ateliers clandestins et/où dans des maisons et ce, en violation de toutes les conditions d'hygiène relatives à cette activité. Et comme le ridicule ne tue point, nombre d'autres gérants d'établissements de commerce n'hésitent pas à exploiter l'aubaine en reconvertissant leur activité initiale, pour proposer à la vente des gâteaux traditionnels. Du coup, restaurants, pizzerias et salons de thé entre autres, garnissent leurs comptoirs avec des plateaux d'un éventail varié de pâtisseries orientales à base de semoule plus particulièrement et autres douceurs, très prisées chez le jeûneur ainsi que par des essaims d'abeilles et de mouches également. Là où le bât blesse réside dans le fait que, le revendeur ne daigne pas assez souvent ôter l'abeille enivrée de miel, qui s'est engluée dans la semoule trempée et sert le tout au client et ce, comme s'il s'agissait d'une cerise sur le gâteau. « Je n'aimerai surtout pas être à la place de celui qui avale une abeille avec la sucrerie. J'imagine un peu l'effet morbide. Ce n'est certainement pas du tout drôle » a ironisé un vieux riverain médusé, en jetant un regard sidéré sur les étals achalandés d'un revendeur à la sauvette, autour desquels bourdonnaient des essaims d'abeilles, en plein c?ur de la municipalité d'Aïn El Turck. Cette activité informelle est également répertoriée dans le principal marché des fruits et légumes de ladite municipalité, devenu trop exigu et où l'anarchie règne en maître absolu. Ces abords immédiats sont logés à la même affligeante enseigne en plus des considérables désagréments causés à la circulation automobile et piétonnière.Il importe de noter que ce souk devait en principe être évacué après le mois de carême et les commerçants rejoindront leur nouveau lieu de travail dans le marché couvert de proximité situé dans le quartier Nakhil. Cette décision vise à assainir les lieux et contribuer ainsi à annihiler un tant soit peu l'informel. Notons dans ce contexte que l'informel ne se résume malheureusement pas uniquement à la vente de la pâtisserie orientale durant le mois de carême mais aussi à d'autres activités commerciales qui se pratiquent en violation des règles élémentaires en vigueur. Il s'identifie toute l'année à travers le squat des trottoirs par des tréteaux de fortune et les extensions illicites, débordant assez souvent sur la voie publique, sans agresser désormais le regard du badaud. Ce triste constat, qui prend encore beaucoup plus d'ampleur durant la saison estivale, synonyme d'une considérable affluence de vacanciers, confronte la circulation automobile et piétonnière à de moult désagréments.
Les automobilistes trouvent, en effet, d'énormes difficultés à man?uvrer leur véhicule pour s'extirper de certaines zones du centre de la commune d'Aïn El Turck, qui sont carrément envahies par des revendeurs à la sauvette. Les normes élémentaires sont allègrement piétinées par l'insouciance des uns, additionnée au mélange d'une absurde indifférence et de complaisance manifeste des autres. Il est utile de rappeler, qu'après s'être quelque peu éclipsé à la faveur des opérations initiées par les autorités locales, l'informel semble avoir tendance à ressusciter de ses cendres pour se réinstaller dans les paysages des municipalités de cette contrée côtière et ce, en charriant d'innombrables désagréments, qui polluent l'environnement et détériorent le cadre de vie de la population. Ce déplorable constat n'est en fait que la partie émergée de l'iceberg, en termes d'activités commerciales pratiquées illicitement dans cette contrée, appelée, comble de l'ironie, à promouvoir le secteur du tourisme.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)