Aïn El Turck: Des parents d'élèves s'insurgent face à la dégradation de l'esplanade du 5 Juillet

Nichée entre un CEM et des pâtés de maisons dans la localité de St Germain, l'esplanade du 5 Juillet dont la lamentable décadence, qui va crescendo, exacerbe grandement les habitants de ses alentours immédiats au même titre que les parents des collégiens, reconstitue l'une des principales interrogations sur la place d'Aïn El Turck. En effet, selon le constat établi sur les lieux, cette esplanade, qui devait faire l'objet d'un projet d'aménagement de grande envergure, dont le coup de starter a été donné par l'ex-wali d'Oran, M. Boudiaf en l'occurrence, au cours du mois de février 2014, ne semble vraisemblablement pas encore près de voir le jour cinq après. Ayant englouti plus de 4,2 milliards de centimes, avenant y compris (information rapportée par Le quotidien d'Oran), ce projet d'utilité publique, dont les travaux se sont subitement arrêtés, moins d'une année après leur lancement, consistait, notons-le, à la réalisation d'un espace de convergence, d'une aire de jeux pour enfants, ainsi que de trois balcons sur autant de niveaux, surplombant la plage de St Germain.L'installation d'un mobilier urbain adéquat et d'un éclairage d'ambiance fait également partie de ce projet qui s'étend sur une superficie de plus de 1.000 m2. L'annonce de ce projet a suscité à l'époque l'approbation des riverains qui ont rapidement été désenchantés après l'abandon des lieux aux mignardises de la nature et aux actes d'incivilité. L'absurde ironie du sort veut que la stèle inaugurale de ce projet, qui a été installée juste en face du CEM nouveau où elle trônait stupidement et tristement au milieu de cette esplanade, soit transformée en un urinoir par des marginaux, avant d'être démantelée. Une manière de signifier que le projet a été renvoyé aux calendes grecques.
Notons aussi que les brefs travaux qui ont été entrepris à l'époque avant de cesser, ont consisté uniquement à la réalisation d'une volée d'une douzaine d'escaliers, devenus le lieu privilégié pour les adeptes du Bacchus en quête d'un endroit adéquat faisant face à la grande bleue. Du coup, la prestigieuse esplanade du 5 Juillet a été transformée en lieu de beuverie et ce, au grand dam des habitants demeurant dans les alentours immédiats, des parents de collégiens et de la direction du CEM en question, qui ont vainement adressé des requêtes aux autorités locales, successives depuis 2014, pour revendiquer un assainissement des lieux. L'impavide et absurde insolence à l'égard de ces doléances légitimes a donné naissance à une cruelle dégradation d'un illustre point de repère du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck, qui a sordidement basculé dans la pire des répugnances, s'identifiant entre autres à travers un tapis exécrable de carcasses de bouteilles de vin et autres canettes de bière recouvrant désormais sa superficie. Un ridicule outrancier qui agresse le regard et l'odorat du plus imperturbable. A ce propos, des sources policières ont indiqué que de nombreuses interventions ont ciblé les lieux depuis l'avènement du confinement et ce, pour interpeller et verbaliser des marginaux qui ont transgressé l'interdiction de circuler promulguée par les autorités sanitaires pour lutter contre la pandémie du Covid-19.
Il importe également de souligner que la direction du CEM nouveau a décidé, conformément aux instructions desdites autorités, décrétées dans le cadre du respect des mesures de distanciation et des gestes barrières, de rouvrir le portail principal donnant accès à l'établissement faisant face à ladite esplanade après l'avoir fermé auparavant et ce, dans le souci d'éviter aux collégiens notamment le spectacle incongru des marginaux. « Nous interpellons les autorités locales pour mettre un terme définitif à cette insensée et putride mascarade qui n'a que trop perduré. Une opération s'avère nécessaire en urgence avant que ne se produise l'irréparable », se sont indignés des parents de collégiens avec un mélange d'exaspération, de sarcasme et de sidération. Les mêmes revendications ont été formulées par des habitants domiciliés dans le voisinage de cette esplanade qui s'est réduite lamentablement en peau de chagrin.