Algérie

Aïn El Turck: Des marchands revendiquent l'évacuation du marché des fruits et légumes



Désappointés au plus haut point, des marchands ont exprimé au «Quotidien d'Oran» leur ras-le-bol face à la sordide situation de déliquescence prévalant dans le marché de fruits et légumes du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck, dont l'évacuation a buté et bute toujours lamentablement, depuis près de neuf années, sur d'absurdes impondérables. Le groupe de commerçants mécontents (des bouchers, des légumiers, des poissonniers, entre autres) vient d'adresser une requête (copie en notre possession), au directeur de l'EPIC des marchés couverts d'El Kerma, dans laquelle ils dénoncent l'exécrable insalubrité régnant au sein des lieux en question, tout en s'interrogeant sur les raisons, qui bloquent le transfert vers le marché couvert de proximité du quartier Nakhil, réceptionné en 2012 et livré, depuis, aux actes de vandalisme et aux mignardises de la nature. «Les reports de l'ouverture du marché de proximité ont été annoncés au rythme des multiples confections des listes de bénéficiaires. Finalement, c'est en 2017 que l'ultime liste, agréée par une commission de la daïra, a été retenue par l'ex-APC et ce, à la fin de son mandat. Puis plus rien, à part évidement des chicaneries pour faire perdurer l'amalgame, autour de l'opération de transfert, synonyme de l'évacuation du morbide marché communal, envahi, dès la tombée du soir par des meutes de rats, qui gambadent sous et sur les étalages, notamment ceux des revendeurs de viande provenant de l'abattage clandestin». Les rédacteurs de cette requête ont également fait remarquer le navrant sort des ex-propriétaires des kiosques démolis dix ans auparavant, pour les besoins de projets d'utilité publique, qui se sont retrouvés, du jour au lendemain, dans une stupide et pénible expectative. Ces derniers ont été, notons-le, indemnisés, à travers leur inscription dans la liste des bénéficiaires, qui leur ouvre le droit d'exploiter des stands dans le marché de proximité. «De pseudo-représentants de la société civile, qui ne représentent qu'eux-mêmes, rappelés à l'ordre par le wali d'Oran, qui a exclu toute représentativité dans cette opération, ont tenté de semer le désordre. Nous avons, cependant, aujourd'hui l'impression que les responsables chargés de ce volet s'en carrent royalement l'oignon, au sujet de cette situation délétère qui n'a que trop perduré» ont déploré nos interlocuteurs.


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