Entamés au cours
du mois de juillet dernier, les travaux d'un réseau de refoulement des eaux usées vers la station d'épuration, sise au village
côtier de Cap Falcon, connaissent un taux d'avancement estimé à 80%, apprend-on
auprès de la daïra d'Aïn El Turck.
Il s'agit d'un projet de grande envergure qui a nécessité une enveloppe de 45
milliards de centimes, consistant en l'éradication définitive du déversement
des eaux usées sur les plages de la daïra. Pour le besoin, un réseau d'une
longueur de 22 km,
dont l'entame se situe au niveau du village côtier de Sidi Hamadi,
sur le territoire de la commune côtière d'El Ançor, traversera
la localité de Guedera dans cette même zone, la
commune de Bousfer et Bousfer
Plage et la localité côtière de Coralès pour être
enfin connecté à la station d'épuration de Cap Falcon, qui a été inaugurée par
le wali au cours du mois de juin dernier. Notons qu'un autre réseau de
refoulement des eaux usées vers cette même station a déjà été installé le long
de la rue Mélinette qui traverse une demi-douzaine de
localités côtières situées dans ladite daïra. D'autres travaux d'éradication de
neuf bassins de décantation, installés sur le territoire de cette daïra, sont
menés en parallèle à ce projet. Il s'agit de bassins à ciel ouvert, qui, une
fois remplis, déversaient les eaux usées dans la mer. Un avis d'appel d'offres
vient d'être lancé pour un autre projet, en parallèle, qui consistera en la
réalisation d'une autre station pour l'irrigation, à partir de l'épuration des
eaux usées, des terres agricoles essaimées à travers cette partie de la wilaya
d'Oran. La réalisation de ces deux projets contribuera grandement à
l'éradication totale de la pollution dans les 22 plages que compte la daïra d'Aïn El Turck, soit 12 dans la
commune d'Aïn El Turck, 8
sur le territoire de celle de Bousfer et 2 dans celle
d'El Ançor. «Nous nous apprêtons à relever lé défi de
0% de rejet des eaux usées sur les plages», a fait remarquer le chef de daïra
d'Aïn El Turck. Notons
encore qu'un délai d'une année a été accordé à l'entreprise chargée de la
réalisation de cet important projet. Il importe de noter dans ce même registre
que ladite daïra, qui s'étend sur une superficie de 19,410 hectares
pour une population de 82.105 habitants, la daïra d'Aïn
El Turck est prise en charge en matière d'AEP par le biais de deux créneaux. Le premier s'effectue à
travers les ressources locales, qui produisent 10.000 m3 par jour et ce,
grâce à la station de dessalement sise dans la commune de Bousfer,
représentant 1/5 de la consommation. Le second est assuré par le transfert de la Tafna située dans la région
Ouest et celui d'Oran situé à l'Est. Notons dans ce contexte que la daïra d'Aïn El Turck, issue d'un
découpage administratif datant de l'année 1975 et modifiée territorialement en 1989,
dispose de 19 réservoirs comme moyens de stockage, qui totalisent une capacité
de 14.650 m3,
en assurant une plage horaire de distribution de 12 heures par jour. Sur un
autre registre, il importe de souligner que les trois communes de ladite daïra,
Mers El Kébir, Bousfer et
El Ançor, sont dotées d'un réseau d'assainissement
qui fonctionne en système gravitaire. Au vu de son importance en matière de
démographie par rapport aux trois autres, la commune d'Aïn
el Turck dispose, pour sa part, d'un collecteur
actionné par sept stations de relevage et une station de refoulement des eaux
usées vers les deux bassins de décantation et ce, à titre provisoire en
attendant le lancement de la
STEP. Notons dans ce contexte qu'une opération de grande
envergure visant à procéder au redimensionnement du
diamètre du collecteur des eaux usées a été lancée un peu plus d'un mois
auparavant, à l'entame de la rue Harichi Boumedienne, non loin de la place Vassas,
en plein centre de la commune d'Aïn El Turck. Selon notre source, il s'agit de travaux qui
toucheront cette zone et ses alentours immédiats où le collecteur présente des
défectuosités en raison de la non-conformité de son diamètre avec la fulgurante
multiplication de la population et des habitations. Les travaux de ce projet
d'une grande utilité publique se sont étendus jusqu'à la rue de Paris, sise
dans la localité côtière de St Germain. Un apport d'un montant de 3,5 milliards
de centimes a été dégagé pour financer la réalisation de cette opération qui
consiste essentiellement à éradiquer tout débordement d'eaux usées et autres
incidents similaires au niveau des conduites, qui se manifestent généralement
lors des intempéries.
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Posté Le : 18/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rachid Boutlélis
Source : www.lequotidien-oran.com