Aïn El Turck

À Aïn El Turck, certains commerçants, encouragés par un certain laxisme des autorités locales, se complaisent à occuper complètement le trottoir en entreposant leurs marchandises, tandis que d'autres particuliers transforment la chaussée en fonction de leur convenance, par des surélévations grotesques, des inclinaisons dangereuses ou carrément en plantant des arbres.L'aberration a été atteinte quand certains particuliers ont tout bonnement semé du gazon sur le trottoir. Un autre y a installé un banc en béton. Enfin, chacun y est allé en fonction de son fantasme et de son imagination. Mais ce qui est omis, outre le fait que l'aménagement de la voirie est du strict ressort des services communaux, est le fait que les citoyens, notamment les personnes âgées, les femmes et les enfants, sont constamment mis en danger.De nombreux accidents aux conséquences dramatiques surviennent régulièrement. Dans les grandes artères, des personnes se font souvent faucher par des voitures, car elles contournent un trottoir embouteillé. Ce genre d'accidents, devenus presque «domestiques», surviennent même dans les quartiers réputés calmes, où la transformation des trottoirs fait encourir des risques réels, telles que les chutes, parce que le carrelage est glissant ou, encore, parce que les trottoirs sont trop hauts, d'autres en pente et ainsi de suite.Une situation qui frise l'intolérable quand, en plus d'exposer la santé du citoyen, elle influe sur son comportement individuel. Quel que soit son âge, le citoyen emprunte rarement le trottoir et a acquis par réflexe cette fâcheuse habitude de circuler au milieu de la chaussée. Cela dit et en attendant qu'un jour des responsables daignent sérieusement se pencher sur le phénomène, qui est national faut-il le rappeler, il s'agit de tenter de minimiser les dégâts, en remettant un peu d'ordre dans l'occupation des trottoirs.