Aïn El-Türck

2 mois de prison ferme pour 65 harraga Hier, 65 harraga ont comparu devant le tribunal d’Aïn El-Türck pour tentative d’émigration clandestine par mer, tandis que deux autres, les cerveaux présumés de cette filière, sont activement recherchés par la police criminelle. Il s’agit de B.A. et D.S., originaires d’Aïn El-Türck. Enfin, le plus jeune d’entre les mis en cause, K.M., un mineur de 17 ans, qui a versé 5 millions de centimes, a été libéré jeudi dernier. L’affaire remonte à vendredi 9 novembre 2006, quand 65 harraga, dont un ressortissant marocain, ont quitté, aux environs de minuit, Sidi Lahouari, lieu de rendez-vous, dans un minibus, pour rejoindre leur point de départ en direction des côtes espagnoles. Ils arriveront ainsi à Cap Falcon vers 1h du matin et s’entasseront «comme des sardines», dira l’un d’eux, dans une embarcation tout juste bonne à recevoir une dizaine de personnes. B.A. et D.S. ont récolté, semble-t-il, pour cette folle aventure, pas moins d’un milliard de centimes. Les 65 harraga ont été repêchés, à 7h du matin, in-extremis, par les garde-côtes de Ghazaouet qui ont été informés qu’une embarcation était en train de chavirer au large de Béni-Saf.Ils ont été placés sous mandat de dépôt par le magistrat instructeur près le tribunal d’Aïn El-Türck, jeudi dernier, pour tentative d’émigration clandestine. Le procureur requit 6 mois de prison ferme à l’encontre de l’ensemble des harraga. Les défenseurs plaideront les circonstances atténuantes pour leurs clients, accusant les cerveaux de cette filière d’ «avoir trompé des innocents et ramassé des sommes colossales sur le dos de malheureux n’ayant pas trouvé de travail dans leur pays». La cour condamnera finalement les 65 harraga à 2 mois de prison ferme et au versement d’une amende de 5000 DA.