Aïn El Kbira

La commune de Aïn El Kbira n'est desservie que par le chemin de wilaya N° 38, un axe trop étroit et sinueux reliant au nord Nedroma, et le carrefour dit 35 au sud en passant par le chef-lieu de daïra (Fealloucene).Nichée au pied de la majestueuse montagne de Fellaoucen, la commune d'Aïn El Kbira s'étale sur une superficie de 50 km2 et compte une population de plus de 4 000 âmes. Composée de plusieurs petits villages, cette région touristique et hospitalière, un label acquis grâce à la Zaouïa de Sid Benamar dont la réputation est de guérir la sciatique, a dépassé même la frontière, et connaît, depuis quelques années, un saut qualitatif en matière de développement local.En effet, à travers des contacts et des échanges avec la population locale, les habitants ont manifesté une certaine satisfaction quant à la nette amélioration de leur cadre de vie : les routes sont très bien entretenues, l'eau potable est courante et l'ensemble de la commune, hormis El Hashas, où les travaux de raccordement sont encore en cours, dispose du gaz de ville. Toutefois, si Aïn El Kbira offre aux visiteurs le visage d'un village propre et bien entretenu, certaines carences subsistent encore et semblent quelque peu freiner la dynamique du développement.Le réseau routier permettant d'accéder à Aïn El Kbira est nettement insuffisant. La commune n'est en effet desservie que par le CW 38, un chemin trop étroit et sinueux reliant au nord Nedroma, et le carrefour dit 35 au sud en passant par le chef-lieu de daïra (Fealloucene). Cette route est la seule voie qui permet tant de relier dans des conditions acceptables Ain El Kbira à Nedroma, la destination préférée des habitants d'Aïn El Kbira. Compte tenu de l'importance des échanges enregistrés entre ces deux communes et de la faiblesse du réseau de transport en commun, il est indéniable de remarquer que cette voie est nettement insuffisante.Ce manque d'infrastructures de base pénalise la région, notamment les jeunes touchés par le chômage en raison de l'absence d'opportunités d'embauche. Pourtant, la commune dispose d'une zone d'activité de 10 hectares mais qui demeure vierge. Les investisseurs ne se bousculent pas aux portes de la commune à cause d'un réseau routier vétuste et obsolète. Nos interlocuteurs estiment que le développement, notamment économique, d'Aïn El Kbira passe par la mise en place d'une nouvelle voie de communication vers l'ouest à destination d'Aïn Fettah.L'ouverture de cette route (sur une distance de 12 km) est susceptible de désenclaver un tant soit peu la commune. «La réhabilitation de cette route, qui permettra un accès direct à la RN 35, désenclavera quelque peu la région et lui offrira de nouvelles opportunités économiques», soulignent-ils. Pour ce qui est du secteur de l'Education, la commune dispose de 4 écoles primaires et un CEM. En ce qui concerne l'enseignement secondaire, les élèves sont orientés vers la ville de Nedroma grâce au transport scolaire assuré par la commune. Cependant, ce service demeure insuffisant en raison du nombre important de lycéens nécessitant le transport scolaire.Par ailleurs, le transport collectif, notamment la desserte vers le chef-lieu de la wilaya, accuse un énorme déficit. La ligne Aïn El Kbira-Tlemcen reste inexploitée. En matière de soins de santé, la commune compte 4 salles de soins médicaux dont la principale située au chef-lieu est dotée d'un fauteuil dentaire et gérée par un médecin. En revanche, celles situées au niveau des villages limitrophes ne sont plus en mesure de prendre en charge la santé des citoyens.Concernant les équipements liés aux sport et loisirs, la commune possède plusieurs structures dédiées à la jeunesse : salle polyvalente, maison de jeunes, stade de foot, bibliothèques? Pour ce qui est du logement, Aïn El Kbira, depuis qu'elle a été hissée au rang de commune en 1984, n'a bénéficié que de 50 unités. Par contre, s'agissant de l'habitat rural, cette aide financière accordée par l'Etat a touché même les célibataires. Pour les agriculteurs, leurs problèmes sont liés à l'électrification de leur exploitation agricole et la réalisation des retenues collinaires pour l'irrigation.Néanmoins, pour le programme du renouveau rural, jusqu'aujourd'hui, aucun projet n'a encore vu le jour. Un autre problème, qui n'est pas des moindres, puisqu'il est question de la santé des citoyens, inquiète nos interlocuteurs. Il s'agit de la décharge publique située à proximité des habitations. Les odeurs pestilentielles et les émanations suffocantes qui s'en dégagent causent de sérieux préjudices aux riverains et à l'environnement, notamment en cette période de grande chaleur.