Ain El Hammam : les sinistrés attendent de l'aide

Une dizaine de jours après les dernières neiges, leurs conséquences sur la vie de la population continue de défrayer la chronique. Même si la wilaya dans son ensemble n'est pas déclarée «sinistrée» suite aux dernières intempéries, certaines régions, particulièrement celles de haute montagne, ont besoin d'une attention particulière des pouvoirs publics.De nombreux citoyens ont perdu les toits de leurs habitations alors que d'autres vivent toujours sous la menace de voir leur demeure, fragilisée, s'effondrer à la moindre pluie ou secousse. Les agriculteurs ne cessent de se plaindre des pertes qu'ils ont subies. Des poulaillers ont été anéantis tout comme une bonne partie des ruchers a été décimée par la furie dévastatrice des intempéries. Ne pouvant livrer leur produit aux laiteries, certains éleveurs ont distribué le lait gratuitement aux citoyens. L'arboriculture, les oliveraies en particulier, a beaucoup souffert de ce désastre. Lorsqu'on sait que la plupart des paysans vivent de l'agriculture on est en droit de se demander s'ils arriveront à rattraper le manque à gagner induit par cette situation.
Les structures de l'Etat, détruites, ne se comptent plus. La salle omnisports et le CFPA sont complètement anéantis. Une partie de l'hôpital, le siège de la SUCH, des préaux et même des salles de classes ont été fragilisés. Quant aux routes, en mauvais état bien avant la neige, elles sont devenues difficilement praticables suite aux coups de boutoirs des engins et des affaissements. Une commission chargée de recueillir les doléances des citoyens a été installée au niveau de l'APC. Cependant son travail, nous dit-on, consiste seulement à recenser les dégâts pour une éventuelle aide de l'état qui ne viendrait que si la région est déclarée «zone sinistrée».