Algérie

Aïn El Hammam : Les constructeurs freinés dans leur élan


Comme leurs aïeuls, les montagnards préfèrent ériger eux-mêmes, leur habitation. La réhabilitation et l'agrandissement de la maison qui les a vus grandir, située, généralement, au centre du village, a toujours été privilégiée, pour diverses raisons ( sociales ou autres). Ceux à qui les moyens financiers le permettent vont s'installer sur le terrain familial pour y ériger une maison plus fonctionnelle avec une architecture moderne. Cependant, ces dernières années on constate que le coût de la vie a donné un coup d'arrêt à cette « opération » des particuliers. A l'heure qu'il est les constructeurs privés, capables de mener à terme, ne serait-ce qu'une maison de deux pièces, se font de plus en plus rares, freinés par tant d'entraves. La topographie du terrain de montagne impose, au préalable, des travaux de terrassement au moyen d'engins dont le coût de travail, à l'heure, dépasse l'entendement. Les aides de l'état (aide à l'habitat rural), suffisent, tout juste, à franchir cette étape, certes importante, mais loin de constituer le début de la bâtisse. Il faut s'armer de patience et de courage pour braver les difficultés qui surgiront au fur et à mesure de l'évolution de la carcasse. Les prix des matériaux de construction ont atteint un point où les plus fortunés commencent à baisser pied. Un sac de ciment à plus de 400 DA ou une barre d'acier de diamètre « douze », dépassant allégrement les 1000 DA ont de quoi décourager les plus hardis. Que dire alors du sable dont la charge d'un camion se négocie à près de 2 millions de centimes. Si l'on tient compte de la main-d''uvre, on comprend pourquoi les habitations qui défigurent notre paysage ne sont ni peintes ni crépies. Une fois que l'intérieur est habitable, les propriétaires préfèrent s'y installer, avec un extérieur hideux plutôt que de s'endetter outre mesure, en rémunérant un maçon à 1200 DA la journée et son man'uvre à 700 DA.
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