L'attente de la remise des clefs des logements de la cité Nouvelle-ville de Aïn El Hammam, devient pesante pour les 64 familles bénéficiaires.
Depuis que leur liste a été portée à la connaissance du public par voie d'affichage, il y a plus de quatre mois, les attributaires ne cessent de réclamer, mais en vain, l'autorisation d'occuper, enfin, leurs appartements. A chaque fois qu'ils se rapprochent des services concernés, on leur demande d'attendre, eux qui ont attendu plus de vingt ans pour certains d'entre eux, une habitation décente. Même si l'OPGI de Tizi Ouzou qui gère ces immeubles leur a demandé, il y a quelques jours, de procéder au paiement du cautionnement sur le loyer de leur future maison, leur crainte d'en « être dépossédés, tant qu'on n'y est pas », ne diminue pas pour autant, avoue l'un d'eux qui n'en peut plus d'être logé chez ses beaux-parents. Pourtant, à en croire nos sources, rien ne permet d'attendre plus longtemps. L'accès aux bâtiments a été réalisé tout comme les différents raccordements (eau, évacuation des eaux usées, etc.) Il ne reste, nous dit-on, que le problème d'alimentation des bâtiments en énergie électrique. Ce qui, logiquement, ne saurait être une entrave vu que ce chapitre n'avait pas été omis lors de la passation du marché. Il reste, comme l'affirme un bénéficiaire, que « si une partie n'a pas réalisé sa part des travaux, elle devrait être rappelée à l'ordre par les autorités. Nous sommes dans le besoin et réclamons nos biens dans l'immédiat. Nous ne voulons nullement être des otages d'une situation qui nous dépasse. »L'impatience des futurs nouveaux habitants de Sidi Ali Ouyahia est amplement justifiée lorsqu'on sait qu'il a fallu à la daïra d'user de toute une gymnastique pour dégager 64 démunis parmi plus de 1200 mal-logés. Aucun logement social n'a été construit à Aïn El Hammam depuis une quinzaine d'années. Pendant ce temps, de nouveaux couples, modernes et par conséquent plus exigeants en matière de confort, se sont formés. Avec d'autres besoins, ils ne se suffisent plus de la petite chambre au sein de la maison des parents. Les réalisations de logements sociaux n'ayant pas suivi l'évolution démographique, le retard s'est accumulé jusqu'à devenir une véritable crise, atteignant, même les villages reculés où, habituellement, les citoyens possèdent des maisons familiales. C'est dire toute l'inquiétude des bénéficiaires dont « l'angoisse ne sera dissipée » que lorsqu'ils emménageront dans leurs nouvelles demeures.
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Posté Le : 09/06/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nacer B.
Source : www.elwatan.com