Algérie

Aïn El Hammam : La pénurie de lait perdure



Las de subir le diktat des distributeurs de lait, des citoyens de la région de Aïn El Hammam, réunis en collectif, saisissent le premier responsable de la wilaya pour dénoncer le «détournement du quota de ce produit de base destiné à notre localité».Les difficultés pour se procurer un sachet de lait, qui disparaît des étals et qu'on ne voit que sporadiquement, contraignent les consommateurs à se plaindre auprès des autorités dans une pétition signée par les représentants de tous les villages de la commune. La lettre adressée également au chef de daïra, aux directeurs des laiteries, ainsi qu'à la direction du commerce, précise que «des camions frigorifiques chargés de lait en sachet quittent les laiteries, mais n'acheminent pas le produit jusqu'aux commerçants auxquels il est destiné.
Ce qui engendre une grande tension qui dure depuis plus d'une année. Les habitants de la région qui possèdent des véhicules se rendent dans d'autres localités pour s'approvisionner». Les citoyens indiquent qu'ils sont contraints d'acheter le lait en poudre, alors qu'il coûte cher. Les signataires de la lettre demandent au wali de Tizi Ouzou de diligenter une enquête et de remédier à cette situation qui n'a que trop duré.
Récolte d'olives prometteuse
Les oléiculteurs de la région de Aïn El Hammam se réjouissent de la perspective d'une importante récolte d'olives. Pourtant, les chaleurs de l'été dernier leur avaient fait craindre le pire. Avec une récolte que l'on dit «fructueuse», pour la seconde année consécutive, ils se préparent à remplir leurs réserves et à écouler le surplus sur le marché. Si comme l'an dernier, le prix de vente du litre d'huile demeure entre 600 et 700 dinars, les gains leur feront oublier les difficultés qu'ils endurent dans les champs en ce moment.
Les travaux de débroussaillage ont été entamés depuis plus d'un mois. «La nature a été généreuse malgré le manque de pluie pendant l'été. Notre oliveraie nous gratifie d'une bonne récolte. Mais ce n'est pas facile d'arriver au bout», nous dit un retraité qui exploite les oliviers de ses ancêtres, situés très loin dans la vallée. Ce discours est moins euphorique chez d'autres villageois. Dans certaines zones, en effet, ce sont seulement les branches tournées vers l'est qui sont le plus chargées, alors que les autres sont beaucoup moins prolifiques.
Cependant, aucun paysan ne se plaint. Ils savent tous qu'ils arriveront à recueillir au moins la consommation annuelle de la famille. Pour le moment, l'heure est au nettoyage et au ramassage des fruits tombés à terre. Les olives, dont certaines sont noires et violettes, ne tarderont pas à être cueillies et transportées aux huileries.


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