Aïn El Hammam : L'état civil sous pression Tiziouzou : les autres articles

L'informatisation des guichets de l'état civil, n'est plus qu'une question de jours», nous dit un responsable que nous avons apostrophé, au milieu de la cohue d'usagers de la mairie de Ain El Hammam.
Ce sont des centaines de citoyens qui s'y présentent quotidiennement, exerçant une pression sur les employés des guichets dont certains, nouvellement recrutés dans le cadre du filet social, donnent des signes d'exaspération, face aux piles de documents qu'ils ne cessent de constituer à longueur de journée. Face à eux, les demandeurs, tout aussi mal à l'aise dans cette atmosphère irrespirable, crient pour se faire entendre, au milieu de ce charivari.
Les réclamations, souvent avec un langage agressif, deviennent monnaie courante. Les fautes d'orthographe sur les noms sont dénoncées, très haut par les «victimes» qui haranguent, les fautifs, à voix haute. Dans la salle d'attente, on se serre sur les bancs, mis à la disposition des citoyens. Les marches d'escaliers, les coins de la salle et du hall sont obstrués par de petits groupes formés au fil des heures. A dix heures, impatient de voir son numéro arriver, un jeune homme crie ses reproches envers le personnel. «Ce n'est pas normal que mon tour n'arrive pas alors que je suis ici depuis cinq heures du matin, parmi les premiers».
Les agents de sécurité arrivent difficilement à le calmer. Voyant un jeune homme sortir avec un «paquet» de pièces d'état civil, un sexagénaire eut cette réflexion «c'est à croire qu'ils les mangent !». Il en va ainsi, durant toute la journée. Le même scénario se répétera le lendemain et les jours suivants.