Aïn El Hammam : Des chantiers à relancer
Dans la ville de l?ex-Michelet, il n?y a pas un espace qui n?ait pas subi les affres d?une occupation illicite ou gênante. Toutefois, l?exécutif communal compte redonner espoir en misant sur des projets de relance socio-économique et culturelle. « En chiffres, plus de 91 millions de dinars pourront bien aider cette relance des PCD », dira le P/APC issu du RCD. Les besoins exprimés sont énormes. « L?urgence est d?abord de reloger les citoyens qui ne cessent d?endurer la malvie ; 80 à 100 logements sociaux seront implantés après que l?ancienne cité coloniale aura été démolie », ajoutera M. Benmeziane. L?élu communal promet de venir en aide à toutes les catégories sociales, même si en matière de logements, il est très difficile de satisfaire tout le monde. Aussi, pour la classe moyenne, la formule LSP pourrait désengorger un tant soit peu la demande avec le projet de 200 logements à bâtir sur le site de Sid Ali Ouyahia (2 km du chef-lieu). Par ailleurs, une autre préoccupation inquiétante à plus d?un titre semble être le plan de circulation de la ville car l?anarchie prend de l?ampleur. Il faut dire que les trottoirs sont totalement squattés. « En réglementant la circulation, avec l?aide des autorités compétentes, nous pourrons retrouver la fluidité », affirme-t-on. Signalons que les plus grands désagréments sont causés par l?absence d?espace réservé au marché hebdomadaire. « Nous tenons à réglementer le marché en le réaménageant de façon à ne plus utiliser l?artère principale avec des normes à respecter selon un cahier des charges à signer par le futur acquéreur », explique le P/APC. En effet, la ville a pris des ramifications d?un bazar de bric-à-brac donnant l?aspect d?un éternel souk. En outre, le projet de construction d?une gare routière et d?un parking ne pourrait être que salvateur pour des centaines de voitures en quête de stationnement. Les usagers du tronçon de Sid Ali Ouyahia doivent par contre prendre leur mal en patience avant de voir le bitumage qui, d?après le magistrat de la commune, ne sera lancé que fin février ou début mars. Paradoxalement, en dépit de l?abondance en infrastructures de base qui pourraient remettre sur rail le secteur de la culture, le vide est très profond. En effet, un centre culturel récemment reconstruit n?a jamais fait ménage avec la culture. Aujourd?hui, son état ne cesse de se détériorer. Une salle de cinéma, en litige depuis des lustres, n?est ouverte qu?à l?occasion des élections ; elle est aussi abandonnée pendant que des associations culturelles, restées en veilleuse, n?ont plus d?espace pour leurs manifestations. Des centaines de livres sont entassés dans des cartons pour éviter la moisissure, pendant que le projet de la bibliothèque communale reste lettre morte pour des raisons non élucidées. « Aujourd?hui, le projet de la bibliothèque communale n?est plus une utopie puisqu?une enveloppe conséquente sera allouée à cette fin. Elle sera implantée à 20 m du CEM Amer Ath Chikh », apprend-on. Rappelons toutefois que des collégiens avaient contesté le choix du site, préférant ainsi celui de l?ex-kasma.
Posté Le : 28/01/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Arezki B.
Source : www.elwatan.com