Aïn El Hammam : «Aheggan» au rendez-vous

Après plusieurs jours de pluies qui se sont abattues sans discontinuer, la neige et la grêle refont brusquement leur apparition au grand dam des agriculteurs qui assistent, impuissants, à la dégradation de leurs fruitiers.
Après avoir blanchi les cimes du Djurdjura, la poudreuse est descendue, samedi et dimanche, vers Iferhounene et Ain El Hammam.
Les cerisiers, en période de floraison, sont les premiers à pâtir de ce caprice de la nature qui revient chaque année en cette période du calendrier agricole berbère, correspondant à «Aheggan». Ce que les paysans appréhendaient est finalement en train d'arriver. Ils risquent de voir leurs récoltes de cerises réduites à néant comme l'an dernier et l'année d'avant, sous l'effet de gros grelons et du gel. Ils croisent les doigts en attendant la fin de la période de froid. Pour le moment, les dégâts causés au fruitier sont limités à certains endroits exposés à la neige. En dehors de l'agriculture, ce sont les routes qui ont subi les conséquences des pluies torrentielles qui sont tombées sans discontinuer depuis plusieurs jours. Elles ont achevé ce que la neige de février avait épargné.
Le sol gorgé d'eau ne retient plus la terre qui n'arrête pas de glisser, causant de nombreux dégâts aux routes. Outre les éboulements qui bloquent sporadiquement la circulation, des affaissements, réduisant la chaussée à une seule voie, se sont produits en plusieurs endroits.Les habitants de maisons mises à nu par l'effondrement de toitures, sont dans l'expectative devant les flots qui pénètrent dans leurs demeures. Ils doivent faire face à ces trombes d'eau avec des moyens de fortune, en attendant que les services concernés dressent un constat qui leur donnerait droit à une éventuelle aide de l'Etat.