Aïn El Hammam

Les affaissements de terrains sont monnaie courante à Ain El Hammam, particulièrement durant la dernière décennie où de nombreux dégâts ont été enregistrés au centre ville dont plusieurs immeubles d'habitations, déclarés dangereux, ont été démolis.Cette fois, c'est une autre zone qui en est affectée. A cinquante mètres de la mosquée située vers la sortie Est de la ville, la chaussée a subi une dénivellation de plus d'un mètre de profondeur sur une longueur de plus de vingt mètres.D'après les riverains, le mouvement qui «a commencé depuis une dizaine de jours s'accentue de jour en jour.» Pour le moment, les habitations situées quelques mètres plus haut ne semblent pas menacées. Le terrain en question, humide à longueur d'année, laisse couler l'excédent d'eau vers la rue en contrebas. Notons que le quartier recèle plusieurs fontaines naturelles au débit important, dont la fameuse «transat», appelée ainsi à cause de sa proximité avec l'ex «hôtel transatlantique» et d'où s'approvisionnent les habitants de la ville, notamment en été.Tous ces points d'eau prennent leur source quelques dizaines de mètre plus haut que la zone d'affaissement.Notons que les affaissements de terrain à Ain El Hammam ont commencé au début des années 70 avant de se stabiliser pendant plusieurs années. Ce n'est qu'au début des années 2000 qu'un autre mouvement, important, celui là, avait réapparu, entraînant dans son sillage, des dégâts importants. Ce qui a amené le wali de l'époque à proposer carrément la suspension des permis de construire dans le périmètre urbain puis, la délocalisation de la ville d'Aïn El Hammam vers un autre site, plus stable. Il avait d'ailleurs instruit le chef de daïra à commencer la prospection de la région à cet effet.Depuis, avec la stabilité relative du sol de la région, plus personne ne s'est inquiété de la suite à donner aux propositions du premier magistrat de la wilaya. Ce mouvement de terrain relancera, peut être, l'idée de confortement de certaines parties de la ville, comme préconisé, également, par l'ancien wali.