Algérie

Aïn El-Hadjar: La grève de la faim et une menace de protestation



La grève de la faim entamée par les travailleurs de l'APC de Aïn El-Hadjar ayant à peine connu son dénouement grâce aux efforts du chef de daïra, fut-il reconnu, que se déclare une autre grève de l'alimentation, déclenchée cette fois-ci par un cadre de la conservation des forêts de Saïda, soutenu dans sa protestation par cinq syndicalistes du secteur.

L'effet a fait boule de neige, à commencer par l'union UGTA qui a accueilli en son siège de la wilaya une conférence de presse animée par le secrétaire de la section syndicale locale et des membres du bureau national, dont M. Djebri. Le syndicaliste évoquera les raisons ayant poussé le cadre, M. Boukhedimi Ahmed, à cette voie extrême et soulignera «les dépassements du conservateur des forêts de la wilaya de Saïda, qui s'est illustré par son mépris de l'espèce et des lois de la République», dira le membre du BNF. Sinon, s'interroge-t-il, «comment peut-on expliquer cette contradiction flagrante entre la correspondance du 14 juin 2009 invitant le syndicat au dialogue, et la pétition administrative, qui porte le sceau officiel, dénonçant ces représentants en date du 20

mai ?». Les syndicalistes furent rejoints par leurs pairs des wilayas de l'Ouest au moment du point de presse, au cours duquel un chef de district a étalé ses déboires avec le conservateur, «document à l'appui», devant une assistance médusée. «Et pourtant, dira le représentant, la tutelle a exhorté les responsables à concrétiser le programme de renouveau agricole par, entre autres, la mobilisation des compétences humaines», alors qu'à Saïda, école de la foresterie, on s'en déjoue, d'autant que les enjeux frisent le milliard de dinars».

Devant le siège de la conservation, les cinq grévistes attendent, allongés et affaiblis par un mercure au pic du thermomètre. «Cinq vies en danger» ayant reçu la visite du président de la section de wilaya de la LADDH.

Le bureau national du syndicat des forêts, par la voie de trois de ses membres, dont deux présents à Saïda, menace de généraliser le mouvement de protestation à l'échelle nationale. «Le secteur des forêts a besoin d'être défriché car le patrimoine, rongé par la mauvaise herbe, risque de compromettre le pays et les efforts des pouvoirs publics ayant misé sur un programme où le contrat de performance devrait prévaloir et décaper les obstacles à l'essor forestier en particulier, une ressource naturelle à préserver et à valoriser», rappellera M. Djebri. La situation s'étrique dans un secteur ayant créé, de 1999 à 2008, quelque 5.705 emplois, ouvert 106 km de pistes, creusé 108 puits profonds, planté 1.460 ha d'arbres fruitiers, «un travail colossal sur une superficie de plus de 100.000 ha de forêts et 200.000 ha de steppes, ayant coûté pour 91 projets la rondelette enveloppe de 2.181.176.000 dinars», fut-il souligné.




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